• Doll Business

    La Grande Récré : on siffle la fin

    La Grande Récré, numéro deux de la distribution de jouets en France, va se placer en cessation de paiement n’ayant pas réussi à convaincre les banques de renouveler ses lignes de crédit.

    La situation s’avère donc incertaine pour les 400 magasins dans le monde, 2 500 collaborateurs directs et 100 franchisés.

    Fondé en 1977 par Maurice Grunberg, le groupe français Ludendo détenu à 62% par la holding familiale de son président Jean-Michel Grunberg avait pourtant annoncé en décembre l’ouverture de son capital “afin de trouver un nouvel actionnaire majoritaire”.

    En vain, comme tout magasin “physique” (Toys’R Us en a fait les frais), ces structures peinent à survivre face au rouleau compresseur du géant Amazon, au changement de comportement des consommateurs et aux goûts des enfants plus tournés maintenant vers le digital.

    C’est Mattel qui va en avoir des sueurs froides ! Devant cette hémorragie, je prédis que Mattel se tournera vers un distributeur unique, ce multi-milliardaire d’Amazon. Ce dernier imposera de telles restrictions de marges que Mattel se verra contraint de vendre. Cela faisant le bonheur du géant américain qui aura tout pouvoir de vous vendre des billes sur des tiges en appelant ça des poupées. A moins que les Chinois ne le fassent avant…

  • Autres poupées

    Toys ‘R’ Us fait faillite

    La grande chaîne de magasins de jouets TOYS ‘R’ US s’est déclarée en faillite cette semaine.

    Coup de tonnerre dans le monde de la distribution du jouet, la célèbre enseigne accuse des pertes de 5 milliards de dollars. La faillite est déclarée juridiquement. Procédure qui vise à épurer les dettes.

    Avec plus de 1600 magasins en Amérique du Nord, l’enseigne s’est engagée à ne pas fermer ses magasins mais à revoir sa façon de vendre. Mattel, Hasbro, Lego ou MGA restent des soutiens solides.

    Par contre, mauvaise nouvelle pour les magasins hors Usa (255 points de vente) qui eux ne font pas partie de cet accord de sauvegarde.

    La concurrence est rude : Walmart et Amazon sont devenus les leaders du jouet. Toys ‘R’ Us n’a pas su renouveler son offre à temps. Il faut désormais transformer une banale visite d’achat en expérience enrichissante pour les enfants à travers des activités ludiques.

    Autant appelez un chat un chat… en gros Toys ‘R’ Us doit faire garderie !

  • Autres poupées,  Integrity Toys

    Un site de référence pour les fans de Integrity Toys

    Une adresse à mettre en bookmark !

    Pour s’y retrouver dans la jungle des poupées Integrity Toys, entre les FR, Poppy Parker, Tullabelle, FR16, etc…

    Cette passionnée est aussi une créatrice talentueuse – LBx Couture et d’ailleurs je vous recommande ses robes Qipao pour poupées de 30 ou 40 cm.

    Elle s’est attelée à faire un classement précis et complet, un travail de longue haleine et tout ceci consultable en ligne.

    Y figurent également d’autres poupées : Dollcis (Numina) et Modsdoll.

     

  • Barbie

    Dads who play Barbie ou comment rentabiliser son enfant

    Mattel vient de lancer une campagne de communication centrée sur l’interaction Papa – Fille dans le jeu à travers notre chère Barbie.

    L’idée est louable et les films sont tirés à quatre épingles, les papas bien masculins 100% pur jus américain. Les métiers joués sont à mille lieues des idées convenues. Les paléontologistes ont remplacé les ménagères.

    En deuxième lecture, je déplore le fait que jouer avec sa fille passe par un objet totalement estampillé marketing fille.

    Dans mon enfance (les années 70), mon père n’a jamais joué à la Barbie avec moi sauf pour lui fabriquer, à ma demande, un parachute pour la balancer du balcon (je suis une fille de militaire, on ne se refait pas). Papa, quand il jouait avec mon frère et moi, nous confectionnait des tipis indiens, des cabanes dans les bois ou des châteaux forts faits de livres. Je pouvais jouer à tout, à la poupée et aux Playmobil, circuit électrique, Lego… il n’y avait de différenciation de sexe et d’ailleurs mon frère jouait à la Barbie avec moi. Papa construisait un cadre à notre imaginaire. Il n’était pas là pour nous dire comment jouer, il n’entrait pas dans notre monde. Mais cette une autre époque je le reconnais.

    En troisième lecture, ce qui me fait dresser les cheveux sur la tête est ce slogan en fin de film :

    “Le temps passé dans son monde imaginaire est un investissement dans son monde réel”.

    Waouh ! ça envoie du steak ! Tellement représentatif de notre société actuelle. Le mot investissement me brûle la rétine ! Le terme “spent” aussi car en anglais il veut aussi dire “dépenser”.

    Donc vous ne faites plus des enfants pour simplement perpétuer l’espèce et transmettre vos valeurs, NON ! Vous investissez dans l’avenir. Si on suit cette logique, on attend de la petite fille un retour sur investissement ! “Bon, on veut bien te payer des barbies et prendre des voix stupides pour te faire plaisir mais ma cocotte t’as intérêt à nous réussir Sciences Po sinon tu vas te manger le monde réel dans les dents ! “. Effroyable société des adultes qui veulent rentabiliser l’imaginaire des enfants et bien entendu payer les dividendes des actionnaires.

    Ce qui pourrit notre société ce sont ces gens qui font des milliards avec du vent. Il faut désormais rentabiliser des fractions de secondes, de la bande passante, de la valeur future, du Co2 et maintenant l’imaginaire des enfants ?

    Laissez-les s’ennuyer, faire ce qu’ils souhaitent ou ne rien faire aussi, puis prendre un crayon, un bout de papier, faire une robe à sa poupée avec une chute de tissu, un lit avec une boîte de chaussures. Laissez les créer leur monde imaginaire à leur échelle.

    Barbie est là pour jouer un rôle dans ce monde pas pour le diriger d’une main de fer.

     

  • Barbie

    Barbie et J P ICARDO dans la Grande Emission

    LA GRANDE EMISSION du 25-1-2017

    Retrouvez BARBIE et J P ICARDO – auteur du livre “Barbie on the French Riviera dans la GRANDE EMISSION sur AZUR TV

    soit en direct sur le canal 31 de la TNT ( ou voir le canal de votre Box TV ).

    Soit en replay ICI ( disponible pendant 6 mois )

    Retrouvez des photos inédites, des anecdotes, et aussi la traditionnelle caricature de l’invité faite en direct par Rémy MOLINARI …

  • Doll Business

    Le marché du jouet en berne

    En novembre 2016, le marché du jouet en France affiche en moyenne une baisse de 7%. Malgré l’opération commerciale “Black Friday” typiquement américaine mais en vogue aussi chez nous, les ventes de Noël n’avaient toujours pas décollé.

    • La plus forte baisse enregistrée (-10,60%) concerne les jeux de construction
    • Une seule progression, celle des peluches (+5,50 %)
    • Les poupées enregistrent une baisse de 7,70 %

    barbiefault

    Source : La revue du jouet

  • Doll Business

    Les damnés de la crise

    In english – click here
    cover1412

    Cela n’a pas été sans douleur mais face à l’évidence économique, j’ai choisi de mettre la boutique de Miss Vinyl entre parenthèses.

    Pourquoi cette décision ? Tout d’abord, l’inertie du marché de la poupée provoquée par un manque cruel de fournisseurs agrémentée d’une offre très restreinte. Il devient de plus en plus difficile de travailler dans de bonnes conditions de respect et d’efficacité. Je me bats pour des livraisons de poupées toujours en suspens, des délais de fabrication qui s’allongent, une qualité vacillante, un manque de créativité, tout en essayant de garder des prix justes face à des ogres de la grande distribution quand ce ne sont pas les fournisseurs eux-mêmes.

    Tout ceci provoque aussi une certaine lassitude : l’exigence de plus en plus acerbe des consommateurs, une course à la rentabilité tellement éphémère, un manque de reconnaissance ne serait-ce que basique des partenaires commerciaux font que l’aventure se transforme en parcours du combattant. Comme Dorothy, la méchante fée de la crise m’a frappée et j’ai été tétanisée dans des champs de pavots pourtant bien jolis.

    Depuis 4 ans, je lutte pour ma survie. Un enchaînement d’événements personnels et physiologiques ont également eu un effet boule de neige sur un organisme déjà épuisé depuis de nombreuses années pour finir en burn-out.

    Voilà 25 ans que je travaille en indépendant sans même un mois de répit. J’ai créé et dirigé un studio graphique puis je me suis lancée dans l’aventure du commerce. J’ai toujours travaillé dans le domaine de mes passions. Bien entendu, je n’y ai pas mis de limites car qui peut mettre des barrières à sa passion.

    Au fil du temps, on se retrouve comme un hamster galopant dans sa roue. On ne peut plus arrêter, on ne sait même plus comment le faire. Prendre une semaine de vacances paraît honteux. On passe ses jours et ses nuits à anticiper le marché, les ventes, les problèmes et on ne sent pas son corps balancer d’énormes signaux d’alerte, trop obnubilée et anesthésiée par la recherche de solutions.

    Grâce au ciel, je n’ai pas perdu ma passion des poupées, celle qui me fait toujours vibrer, j’ai juste lâché mes outils car devenus trop lourds et obsolètes.

    Je continuerai donc à vous parler poupée à travers mon blog et ma plume acérée, mes photos, mes récits de voyage car ce métier m’a apportée de belles rencontres et de longues amitiés que je ne veux pas abandonner en cours de route.

    Je me donne un an pour réfléchir à l’avenir de Miss Vinyl suivant les remous du marché ou du moins à lui trouver une autre orientation et prendre le temps de me consacrer à ma santé une bonne fois pour toute.

    Miss Vinyl ne disparaît pas !
    Seule la boutique fermera ses portes le lundi 2 Janvier 2017.

    Vous pourrez continuer à me suivre via le blog, Pinterest, le forum et Facebook pour de nouvelles aventures. Le reste de mon stock sera mis en vente au fur et à mesure sur les réseaux sociaux et le blog.

    J’ai quelques projets sous le coude… Restez à l’écoute.

    Amicalement et fidèlement.

    Cecile Miss Vinyl