Doll Business
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Miss Vinyl à Paris
Miss Vinyl visitera le PARIS FASHION DOLL FESTIVAL
Dimanche 12 mars à l’Hotel Novotel de Bagnolet
Cette année, je n’ai pas de stand, je viens en visiteur et je ferai un petit reportage comme d’habitude dès mon retour.
N’hésitez pas à me faire signe, je suis facile à reconnaître, j’ai des longs cheveux gris-bleus et une moue de dégout ultime devant les stands de poupées reborn !
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Miss Vinyl aux fourneaux
L’annonce de la cessation des grandes lignes Tonner a été un bouleversement pour vous collectionneurs ainsi que pour moi puisque cela a plus ou moins stoppé mon activité.
J’ai été très attentive à vos messages de soutien et d’encouragements et vous en remercie du fond du cœur.
Je me retrouve totalement démunie sans ma boutique et vous de même. Vous avez été nombreux à me dire que les photos vous manquaient.
Pour répondre à votre attente et parce que je compte bien aussi continuer Barbie, j’ai décidé de mettre en place une boutique « clé en mains », hébergée en France, en attendant de voir venir. Cela vous fera un petit quelque chose à consulter.
J’y travaille, cela prend du temps et de l’énergie. J’essaie de rester raisonnable et de ne pas m’accabler de tâches lourdes.
Alors bien sûr, il faudra se réinscrire et se réhabituer à une présentation que j’ai choisie proche de l’ancienne pour ne pas vous effrayer. Les paiements pourront se faire par carte bancaire, paypal, chèque ou virement. J’en suis encore aux tests et je vous tiens au courant.
Merci de votre fidélité.
Cécile
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Le marché du jouet en berne
En novembre 2016, le marché du jouet en France affiche en moyenne une baisse de 7%. Malgré l’opération commerciale « Black Friday » typiquement américaine mais en vogue aussi chez nous, les ventes de Noël n’avaient toujours pas décollé.
- La plus forte baisse enregistrée (-10,60%) concerne les jeux de construction
- Une seule progression, celle des peluches (+5,50 %)
- Les poupées enregistrent une baisse de 7,70 %
Source : La revue du jouet
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Fermeture de la boutique Miss Vinyl
La boutique en ligne Miss Vinyl est officiellement hors-ligne depuis ce matin.
Je remercie vivement Joëlle G. qui a effectué la dernière commande sur le site en ligne en choisissant une Tyler, symboliquement c’est très important pour moi, j’ai l’impression qu’une boucle est bouclée.
Ce qui s’annonce en 2017 :
- une constante recherche de nouveaux produits en restant dans le domaine des poupées mannequins
- des photos et du rêve, la créativité ne s’arrête pas
- des infos sur le monde de la poupée
- le stock restant sera vendu en séparé ou en « restylé » via le blog, les réseaux sociaux et le forum
- enfin j’aimerais créer et éditer des livrets, vous m’avez tellement demandé des catalogues Tonner ou Barbie, produits abandonnés par les fournisseurs, qu’il est peut-être temps de faire quelque chose.
- et j’oubliais du repos !
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Meilleurs voeux 2017
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Le top 5 des ventes 2016 Miss Vinyl
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Joyeux Noël !
En ces temps de grands changements, je vous souhaite un Joyeux Noël !
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Les damnés de la crise
Cela n’a pas été sans douleur mais face à l’évidence économique, j’ai choisi de mettre la boutique de Miss Vinyl entre parenthèses.
Pourquoi cette décision ? Tout d’abord, l’inertie du marché de la poupée provoquée par un manque cruel de fournisseurs agrémentée d’une offre très restreinte. Il devient de plus en plus difficile de travailler dans de bonnes conditions de respect et d’efficacité. Je me bats pour des livraisons de poupées toujours en suspens, des délais de fabrication qui s’allongent, une qualité vacillante, un manque de créativité, tout en essayant de garder des prix justes face à des ogres de la grande distribution quand ce ne sont pas les fournisseurs eux-mêmes.
Tout ceci provoque aussi une certaine lassitude : l’exigence de plus en plus acerbe des consommateurs, une course à la rentabilité tellement éphémère, un manque de reconnaissance ne serait-ce que basique des partenaires commerciaux font que l’aventure se transforme en parcours du combattant. Comme Dorothy, la méchante fée de la crise m’a frappée et j’ai été tétanisée dans des champs de pavots pourtant bien jolis.
Depuis 4 ans, je lutte pour ma survie. Un enchaînement d’événements personnels et physiologiques ont également eu un effet boule de neige sur un organisme déjà épuisé depuis de nombreuses années pour finir en burn-out.
Voilà 25 ans que je travaille en indépendant sans même un mois de répit. J’ai créé et dirigé un studio graphique puis je me suis lancée dans l’aventure du commerce. J’ai toujours travaillé dans le domaine de mes passions. Bien entendu, je n’y ai pas mis de limites car qui peut mettre des barrières à sa passion.
Au fil du temps, on se retrouve comme un hamster galopant dans sa roue. On ne peut plus arrêter, on ne sait même plus comment le faire. Prendre une semaine de vacances paraît honteux. On passe ses jours et ses nuits à anticiper le marché, les ventes, les problèmes et on ne sent pas son corps balancer d’énormes signaux d’alerte, trop obnubilée et anesthésiée par la recherche de solutions.
Grâce au ciel, je n’ai pas perdu ma passion des poupées, celle qui me fait toujours vibrer, j’ai juste lâché mes outils car devenus trop lourds et obsolètes.
Je continuerai donc à vous parler poupée à travers mon blog et ma plume acérée, mes photos, mes récits de voyage car ce métier m’a apportée de belles rencontres et de longues amitiés que je ne veux pas abandonner en cours de route.
Je me donne un an pour réfléchir à l’avenir de Miss Vinyl suivant les remous du marché ou du moins à lui trouver une autre orientation et prendre le temps de me consacrer à ma santé une bonne fois pour toute.
Miss Vinyl ne disparaît pas !
Seule la boutique fermera ses portes le lundi 2 Janvier 2017.Vous pourrez continuer à me suivre via le blog, Pinterest, le forum et Facebook pour de nouvelles aventures. Le reste de mon stock sera mis en vente au fur et à mesure sur les réseaux sociaux et le blog.
J’ai quelques projets sous le coude… Restez à l’écoute.
Amicalement et fidèlement.
Cecile Miss Vinyl
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Doll Limbo
Depuis des années, vous avez pu constater que je demeure très critique et inquiète quant à l’avenir du commerce de la poupée. En moins d’une décennie, ce milieu a dramatiquement changé.
Il est loin le temps où Ruth Handler alors directrice de Mattel exigeait que les résultats de ses commerciaux lui soient communiqués chaque semaine, non seulement le chiffre d’affaires mais aussi le ressenti des vendeurs face à leurs clients. Il y avait un rapport humain qui malheureusement a été balayé par les nouvelles technologies actuelles.
Je ne vais pas faire ma réac en scandant « c’était mieux dans l’ancien temps », mais je me dresse contre le fait que ces fabricants de jouets accrochés à leurs dividendes tentent de nous faire croire que l’on achète encore du rêve comme un enfant dans un magasin de quartier sentant bon le pain au chocolat et l’amour.
J’ai plutôt l’impression de réapprovisionner mes étagères dans une grande surface lugubre et froide. La poupée de collection est devenue un produit assouvissant un désir fulgurant et non plus un objet porteur de rêves et de créativité.
A qui la faute ?
Aux fabricants qui ont dénaturé l’essence de la collection. Cette profusion de gamme, de modèles, de nouveaux corps et têtes ne fait que masquer le vide de réflexion et de concept.
Cela me rappelle une expérience vécue lors d’un voyage.
A l’été 1978, mes parents nous emmènent mon frère et moi en vacances en Hongrie en pleine période de guerre froide et du mur de Berlin (mon père était un grand excentrique). J’ai 10 ans et je garde un souvenir vif de Budapest. L’ambiance y était très proche du film d’Hitchcock « Le Rideau Déchiré ». De larges artères urbaines vides de voitures et de gens. Des rideaux gris de crasse qui se lèvent au passage de touristes bien visibles dans leurs vêtements de l’Ouest. De rares langues qui se délient dans la crainte et la suspicion.
Pour nous faire marcher des kilomètres, mes parents nous soudoyaient avec des glaces ou des brimborions car les monuments aux morts soviétiques ne ne nous intéressaient guère.
En quête de souvenirs ou jouets à ramener, on atterrit dans un grand magasin, très art deco avec de magnifiques vitrines richement décorées d’artisanat local dont des jouets en bois. Vibrant d’excitation, nous voilà nous ruant sur les portes. L’intérieur est tout autre. Les rayons sont là et bien vides. Il y a une vitrine avec quatre jouets qui se battent en duel. Une première vendeuse nous explique en allemand qu’il n’y a plus de jouets en stock que tout a été vendu. Avec un charmant sourire, elle nous presse de parler à son chef qui a le même discours avec une courtoisie encore plus prononcée. Mes parents ont bien compris que ce sourire forcé masquait bien leur incapacité à produire quoi que ce soit, qu’il en était ainsi dans un pays communiste (ils avaient déjà expérimenté la chose lors d’un séjour à Berlin Est).
J’ai alors observé un défilé de vendeuses, peut-être 8 ou 10, parfaitement espacées d’un mètre les unes par rapport aux autres, derrière un magnifique comptoir en bois lustré et dorures rutilantes devant des vitrines somptueuses présentant un exemplaire unique de chaque article. Comme devant une chaîne de montage en usine, elles se chargeaient de prendre votre article, le refiler à leur collègue dans un ballet gracieux et toujours aimable. Une bonne demie-heure après, vous pouviez obtenir votre article emballé. Tout ceci, dans une atmosphère lourde et pesante. On les sentait surveillées, le chef étant à l’affût du moindre signe de subversion envers un touriste de l’Ouest.
L’attitude de nos chers fabricants de jouets est semblable. Trop occupés à gratifier leurs investisseurs de dividendes juteux, ils s’activent frénétiquement à décorer leur siège social de dorures clinquantes, à se redorer le blason à coups de campagnes publicitaires et d’opérations marketing, à « brainstormer« , à « think tanker« , à « pro-activer » pour trouver l’idée géniale du produit miracle et en poussant la porte, il n’y a rien de concret… Rien à vendre.
Pour réduire les coûts, les intermédiaires ont été supprimés. Pourquoi garder des revendeurs, ils prennent de la marge pour rien. Il suffit de monter une boutique en ligne directe avec le consommateur, d’y mettre les produits et ça se vendra tout seul, n’est-ce pas TonnerDirect, coupant l’herbe sous le pied de ses propres revendeurs pourtant fidèles mais jamais récompensés. Le client n’en a rien à faire de si c’est vendu avec un sourire ou un conseil ou même une bonne photo, « il veut sa came point barre » pensent-ils.
Cela a sûrement marché un temps, le temps de l’abondance et de la goinfrerie. Mais en ces périodes de crise où tout le monde compte ses sous en poche, il est judicieux d’avoir un conseil de professionnel. Et cessez de croire que l’acheteur est suffisamment bête pour gober n’importe quel bobard. Vous ne ferez pas passer une barbie de Noël 2016 en forme de vessie pour une lanterne de Reine des Neiges.
Mea culpa, j’ai longtemps cru que distiller ma passion à travers mes photos suffirait à apporter un peu de joie et de paillettes dans notre morne quotidien. Si vous, les fans, avez toujours la passion de la collection, sachez que les fabricants ont bien longtemps perdu le souffle. La crise a eu raison des esprits innovants et créatifs. S’est installée une morosité ambiante qui a parcouru toute la chaîne allant du créateur au revendeur puis au client. La foi s’est éteinte.
Mais comme dans tout système totalitaire qu’il soit communiste au capitaliste où l’on essaie de faire disparaître les croyances, celle-ci finira bien par revenir d’elle-même, j’en suis persuadée. En attendant que ce beau jour arrive, je m’en vais jouer les ermites quelque part, parmi les ours peut-être. Je continuerai à me focaliser sur la beauté et non les fruits fictifs d’un commerce perdu dans les limbes de la crise.
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Madrid Fashion Doll Show 2016, le récit