La multinationale a décidé de limiter son nuancier pour faire des économies.
Bye Bye le rouge
Mattel utilise plus de 150 nuances de rouge aussi bien pour Barbie que pour Hot Weels. Afin de réduire le coût de stockage des encres, Mattel opère une simplification de toutes ses couleurs.
« La complexité est vraiment mortelle », a déclaré Roberto Isaias, directeur de la chaîne d’approvisionnement de Mattel.
L’objectif est d’améliorer, de moderniser et, au final, de dompter une chaîne d’approvisionnement tentaculaire qui exploite 13 usines, emploie jusqu’à 35 000 personnes et livre des jouets dans 375 000 points de vente dans le monde entier. Il faut consolider ou vendre certaines usines et refaire de Mattel un fabricant de jouets capable de réagir aux nouvelles tendances.
L’entreprise a déjà changé sa façon de vendre à ses détaillants. En Europe, Mattel a mis en place un système automatisé de commande en ligne pour les commandes en gros, éliminant ainsi le traitement manuel des commandes. Il a également augmenté la valeur minimale des commandes de sorte afin d’éviter les envois fréquents de petites commandes. « Cela a clairement abouti à une proposition non rentable », a déclaré M. Isaias.
A un moment, Mattel a déplacé la production de la Barbie Dreamhouse – jouet signature de près de 200$ – du Mexique au Vietnam. Les chiffres montraient une économie de 7%. Mais l’arrêt de la chaîne de production du Mexique signifiait un coût d’exploitation à répartir sur les articles de l’usine vietnamienne. On a donc augmenté les autres articles de la gamme.
Dreamhouse made in Vietnam
Mattel effectuera une coupe de 30% dans sa production. Moins d’articles à produire aidera à éliminer de nombreuses nuances accumulées au fil des années. Mattel a déclaré que les créateurs n’ont pas besoin que de nombreuses couleurs.
Avoir moins de nuances de rouge, de bleu ou de jaune ne sera guère perceptible pour les consommateurs, a déclaré Mattel.
Fan de Barbie, ce patronyme ne vous est pas inconnu. Il a marqué les plus belles années de notre poupée préférée. Carol Spencer a fait des robes de mariée, des saris, des robes à épaulettes géantes et des caftans. Le tout en miniature. De 1963 à 1999, elle a été la créatrice de mode de Barbie, une carrière célébrée dans son nouveau livre, « Dressing Barbie » (HarperDesign).
Carol Spencer chez elle
Cette pétillante et coquette vieille dame toute habillée de rose a découvert son goût pour la mode enfant, en créant des poupées de papier dans des pages de journaux. Elle en vint naturellement à la création de vêtements. Mais à cette époque, une femme avec des désirs de créatrice de mode ne pouvait rarement atteindre ses rêves. Au mieux pouvait-elle espérer devenir infirmière, secrétaire, institutrice. Devenir épouse et mère était le plus courant.
Elle s’est fiancée à un étudiant en médecine et a compris rapidement que son rôle se bornerait à soutenir la carrière de son futur mari. Elle rompt les fiançailles et s’inscrit à une école d’Art et de Design.
A l’approche de son diplôme de fin d’études, elle apprend qu’elle est prise en stage en temps que rédactrice chez le magazine féminin « Mademoiselle« . Qu’à cela ne tienne ! d’un coup d’avion, là voilà à New York sans attendre la remise de son diplôme.
En 1962, elle répond à une offre d’emploi mystérieuse d’une grande compagnie qui recherche un créateur. Envoi de cv, pas de nouvelle… Sentant que sa destinée était liée à ce job, elle n’hésite à traverser la moitié des Etats-Unis en voiture ! Cette opportunité se représentera par l’intermédiaire de Mattel en 1963. Lors de son entretien d’embauche, on lui demande de créer quelques pièces. Elle remporte la mise avec une tenue de plage.
À cette époque, Mattel créait 125 tenues différentes par an et le département de la mode, dirigé par Charlotte Johnson, pourrait être intransigeant.
« Charlotte avait une théorie, dit Carol. » Si vous avez quatre créateurs, vous les mettez dans les quatre coins d’une même pièce ! . L’ambiance était très compétitive, vous deviez » pitcher « , vendre votre produit. Parfois, ce n’était pas très catholique » .
Il en résultera Country Club Dance, From Nine to Five et Debutante Ball.
Ses bases d’inspiration : la culture qui l’entoure comme l’engouement pour Jane Fonda et sa période aérobic, la NASA quand Barbie est devenue un astronaute.
Il y a eu des erreurs aussi ! Dr Barbie et sa mallette de pilules roses sans savoir qu’à l’époque les amphétamines avaient cette couleur !
Carol a à son effectif, des centaines de créations de tenues sans qu’on le sache. A l’époque Mattel ne créditait rien. Et elle se rappelle (et possède chez elle) chacun d’unes.
Comme elle le dit si simplement » Je ne suis jamais seule chez moi, Barbie est toujours là avec moi « .
Dressing Barbie: A Celebration of the Clothes That Made America’s Favorite Doll and the Incredible Woman Behind Them (Anglais) Relié 160 pages – par Carol Spencer
Ce créateur vietnamien propose une collection capsule toute en féminité et en délicatesse. Des coupes ajustée pour une ligne élégante. Pour BARBIE et INTEGRITY TOYS.
Le numéro 307 de la revue Collectionneur & Chineur, en kiosque ce mois-ci, va devenir collector !
Les pages 24, 25 et 26 contiennent des photos inédites qui raviront ceux qui possèdent déjà le livre » BARBIE ON THE FRENCH RIVIERA » de Jean-Pierre Icardo, et donneront envie d’en savoir plus à ceux qui ne l’ont pas encore….
En vente chez votre marchand de journaux habituel ou en ligne
Un petit rien peut grandement arranger une tenue moyenne et un sous-pull digne du pire des années 70 !
Barbie, sur les conseils de Miss Vinyl, a rentré son pull dans sa jupe, a mis sa ceinture par dessus et a ôté ses gants Mapa, ne tiens plus son sac comme une bourgeoise ! Et voilà !