Je profite d’un temps de pause dans mes travaux de rénovation pour prendre en photo la quinzaine de barbies accumulées pendant un an et demi en attente de déboxage.
J’avais craqué pour ce look haut en couleurs (surtout le manteau). Je trouve le style très étudié et varié (les chaussettes, les bijoux, les lunettes).
Par contre, commande en ligne oblige, je n’ai pas pu voir le défaut de peinture des lèvres (ça a bavé sérieusement). Heureusement, la retouche numérique est là !
Je ne comprends pas la différence de matière sur les cuisses (mat et brillant) – voir photo ci-dessous, ni le soutien-gorge bandeau imprimé (à la manière des slips de Ken), quelle pudibonderie ! Je n’aime pas trop non plus ces deux longues tresses que j’ai vite nouées autours de ses couettes. Et je reste perplexe devant la figurine du chien et ses os roses facilement ingérables par un enfant.
Les photos circulent sur le net mais je n’ai toujours pas compris si ces vêtements étaient le ticket gagnant des enchères (en plus du NFT) ou si c’était juste pour nous frustrer.
A une heure de la fin de la vente, la black est à 2500$, Barbie à 600$ et Ken à 3000$.
En tout cas, Mattel a bien réussi son buzz et à se faire détester un peu plus des collectionneurs (et il n’y a pas que les « vieux » qui ne comprennent rien à cet évènement).
Perso, j’achèterai un « Ken » Olivier Rousteing, je le trouve magnifique.
Vous remarquerez que sur les photos, Barbie a elle aussi été victime des retouches numériques (adieu les articulations !).
En surfant sur Facebook ce matin, je suis tombée sur une série de portrait de Boots Villavecer. Nous avons une passion commune pour Scarlett O’Hara et nous avons sympathisé virtuellement.
Je suis en admiration devant ses repaints mis en scène dans portraits retouchés numériquement.
On peut dire que ces clichés m’ont inspirée et je voulais lui rendre hommage.
Je n’ai fais aucune retouche. Je voulais capturer la côté diaphane de cette Precarious sublimé par l’organza de la robe. Un portrait tout en simplicité.
A peine sorti, déjà épuisé ! Ce joli coffret très tendance déclenche les sempiternelles spéculations, nous plongeant dans un état d’insatisfaction permanente.
Insatisfaite, je le suis aussi du manque de créativité de Mattel. C’est louable de se donner un vernis tendance en draguant la jeune génération à coups de sportswear de luxe. Mais sincèrement, ça ne fait pas rêver ! Ok cela suit la mode du confinement, de « je vis ma life, mon job, en pyjama à la maison » mais où est la magie ?
La période d’après-guerre a provoqué une envolée créative hallucinante, des froufrous, du tulle à gogo, des broderies, des fleurs. Sevrées par la guerre et les rationnements, les femmes voulaient se repaître d’orgies d’étoffes.
Mais là, franchement, un jogging ! Et je déplore cette mode dans les boutiques également. On ne trouve que ça !
Hier, je regardais sur Arte « La comtesse aux pieds nus » et je pleurais devant les tenues d’Ava Gardner. Je voulais mettre une robe de bal, porter des diams, m’enivrer de cognac, fumer avec un fume-cigarette même si ce n’est que pour faire le tour de mon salon.
The Barefoot Contessa (1954)
Directed by Joseph L. Mankiewicz
Shown: Ava Gardner
Ne laissons pas ce virus et l’utilisation commerciale qui en découle faire de nous des larves, bonnes à mâcher des pubs idiotes.
Collaboration entre Barbie et une marque de maroquinerie italienne pour une collection capsule.
La marque à message d’acceptation de soi (très tendance) et qui trouve un écho dans la politique Mattel, lance pour l’occasion un modèle de sac minimaliste puisqu’il s’agit d’un pochon en nylon avec un ruban de gros grain.
Collection du moindre effort donc… avec message un peu bidon tout de même.
Quand Barbie se prend au sérieux, je ne sais pas… je trouve que ça ne passe pas.
Certes, Barbie a toujours été une icône de mode, mais à travers les yeux des enfants. Il ne faut pas couper le lien avec l’enfant. Elle doit rester un vecteur de créativité. Elle ne vit que parce que nous la faisons vivre. Lui donner une autonomie, un caractère propre à un être humain (une fashionista) pouvant évoluer dans un univers de mode et à fortiori nous donner des ordres ou une conduite mode à suivre, tue le rêve.