Roma Fashion Doll Convention 2017
Jeudi 16 Nov
Avec les vols au départ de Nantes on finit par s’habituer à avoir du retard, une heure cette fois-ci, je peux m’estimer chanceuse. Le vent est vif, le ciel dégagé, tout est parfait pour se compacter dans un airbus bourré à craquer. J’ai tout le loisir d’admirer la planète par mon hublot, je vois merveilleusement bien la Provence visitée l’année dernière, le Mont Blanc puis la pointe de la Corse. Le temps se gâte en arrivant à l’aéroport de Fiumicino. Derrière moi ça tambourine du siège, je n’ai pas un enfant mais c’est tout comme : un ado qui à mon avis n’est pas près de relever le niveau de l’éducation nationale ! Avec ses « on va atterrir sur la mer » à « c’est quoi ces fondations » (en parlant de ruines romaines) ou « regarde c’est le Vésuve là-bas » ou à l’écoute du discours des consignes de sécurité dans un discours distingué et pré-enregistré « mais c’est quoi ce français ???« .
Rejoindre Rome prend une heure par le train de banlieue choisi plutôt que le Leonardo Express beaucoup plus cher. Il s’arrête pas trop loin de l’hôtel et on termine les 800 mètres à pied. On est plongé dans l’ambiance romaine immédiatement : pins parasols, tons ocres des bâtiments, voitures garées sauvagement, klaxons, conversations animées. Le niveau sonore est hallucinant. J’ai visité Rome il y a 15 ans et dans l’immédiat tout me parait bien crasseux en comparaison.
L’hôtel Roma Aeterna se trouve le long de la voie ferrée, une énorme bâtisse couleur rouille. L’accueil est professionnel et sympathique, les chambres spacieuses et calmes. La salle de bain est en marbre et je saute de joie à la vue de la baignoire à remous, et oui je prends de l’âge ! A peine arrivée, petite excursion. Il est 4h30 et la nuit commence à tomber, le ciel de pare de nuances roses et oranges. L’hôtel est assez loin du centre, il faut prendre le bus direction Termini la gare centrale. Les Italiens n’ont aucune notion des horaires, et ça pialle, ça s’arrête en pleine rue, ça discute, ça klaxonne… On repart en passant par la porte de Sainte-Marie Majeure. Tout est sale, les façades classiques pourtant imposantes et racées sont toutes taggées sur chaque centimètre et le quartier n’est pas abandonné ! Sur des mètres, les unes à côté des autres, des échoppes d’une lumière morte de néon avec une chinoise rivée sur son smartphone gardant des vêtements pendus bêtement, des chaussures en plastoque… des showrooms chinois. Et voilà ils ont envahi Rome avec leur marchandises à deux balles.Puis on passe à la même chose en version pakistanaise, on se croirait à Paris. Il y a des jeunes hommes africains que je pense être des migrants rassemblés en groupe dans des parcs.
Je débouche sur la place de Sainte-Marie Majeure, là où j’ai vu autrefois une procession papale et Jean-Paul II et y ai vécu la plus incroyable expérience de ma vie, la jubilation, la frénésie, la foi à son paroxysme. A cette instant, ce n’est qu’un tourbillon de voitures. La basilique trône fièrement de tous atours sublimés par les projecteurs nous laissent à penser qu’elle est là depuis des siècles à nous dominer nous les microbes. Direction le Quirinale et la fontaine de Trevi. Quelques gouttes de pluie se font sentir. J’arrive dans le quartier à touristes, les vendeurs à sauvette sont aux aguets. Il y a un attroupement monumental devant la Fontaine de Trevi que personnellement je trouve grotesque et bien indigeste architecturalement. Une forêt de smartphones illumine l’espace comme autant de lampions de Noël. J’observe avec amusement les couples qui posent entre les aspirantes starlettes et leurs moues boudeuses aux chinois rebondis dans leurs parkas flashy.Les abords ne sont que boutiques et restaurants à touristes tenus par des chinois. Nous remontons derrière le Quirinale par les Quatre Fontaines, l’architecture est imposante malgré le masque de la nuit. La gare Termini se profile, il faut absolument acheter un pass billet pour se déplacer à loisir. Je réalise que je traîne la patte, je n’ai plus le dynamisme de ma jeunesse. Tout est vraiment mal indiqué,brouillon, un peu comme en France. Le pass en poche, il faut se restaurer, je n’ai rien avalé depuis mon petit-déjeuner à 5h du matin. Une trattoria et une pizza géante sont les bienvenues. Il est 8h30 et je suis épuisée mais enjouée à l’idée de retrouver mon bain à remous pour mes vieilles articulations. Je vais avoir 49 ans dans quelques jours et j’ai peine à y croire tellement le temps passe vite… tempus fugit.
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Vendredi 17 novembre
Réveil de batracien, j’ai la figure gonflée, le cheveux terne qui sent le diesel ! Rome est une ville polluée, les asthmatiques doivent tomber comme des mouches. Rien ne semble perturber le flot incessant des voitures. Conduire ici est suicidaire. Le bus qui nous mène à la gare manque d’emboutir une voiture, une vespa ou même un piéton toutes les trois secondes. Ici on doit mourir du stress du conducteur. Il faut avoir des yeux derrière la tête tout le temps.
Direction Trastevere, à l’ouest de la ville au delà du Tibre. Il se trouve qu’il y a une grève de je ne sais quoi. A chaque arrêt se tient un conciliabule d’employés du réseau. Tout le monde reste calme et stoïque. Le bus prend de tels détours que même Google Maps sur mon smartphone s’y perd. Nous voilà parachutés à 3 km de notre point de chute voulu dans une zone résidentielle sans correspondance de bus à reprendre. Je ne maîtrise pas encore le déchiffrage du labyrinthe des lignes de bus, il faut se pointer sous un panneau et prier qu’une destination corresponde à ce que vous chercher. L’avantage du « pied-la-route » c’est que ça permet de flâner et de réaliser que les hauteurs sont hyper chics même si les poubelles de recyclage avilissent le paysage parce qu’en bons italiens, ça déborde sérieux hors cadre. Rien d’inhabituel à déposer sa télé cassée devant le compost.
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Le temps est tellement clair que du haut de la colline que je peux voir le Palatin et bien entendu le dôme du Vatican. Les ruelles du quartier sont typiques des pays du sud, des couleurs vives, des volets fermés, des pavés disjoints et ici des milliers de Vespa. Des marches esquintées en épais marbre nous rappellent que les Romains n’ont, jadis, pas hésité à piller les ruines aux alentours. Plus on approche de la Basilique Sainte-Marie de Trastevere plus les trattorias à touristes tentent de vous happer quand ce ne sont pas les vendeurs de brimborions kényans. La basilique comme tous les lieux de culte de Rome est flanquée de militaires, arme en bandoulière et véhicule blindé en protection. Il semble donc bien avoir une menace réelle. Le fronton est masqué par des échafaudages de restauration mais l’intérieur révèle de riches mosaïques et des plafonds à caissons ruisselants d’or. Il y a un autel et une icône du Pape Jean-Paul II (que j’ai vu il y a 15 ans et je ne m’en suis pas remise) et je ne peux m’empêcher d’y mettre un cierge en pensant très fort à mon frère qui subit la maladie. Vous pouvez appeler ça un goût pour la naïveté religieuse. La place extérieure égraine sa ribambelle de cafés dans une atmosphère paisible au son du clapotis de la fontaine.
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Un peu de culture en poussant un peu plus loin au Palais Corsini dont les escaliers intérieurs ressemblent à ceux du Louvre. Des collections de peintures d’artistes mineurs mais on y trouve du Titien ou du Van Dyck. Beaucoup de cardinaux et d’hommes d’églises donc de gros pifs et de fronts dégarnis. Pas de naïades dénudées, ici ça ne rigole pas avec la religion. Seuls les fesses rebondies des bébés à croquer des innombrables Vierge à l’Enfant pourront nous distraire.
Il faut redescendre le long du Tibre pour atteindre l’Eglise Sainte Cécile. Depuis le temps que je veux y aller. Le lieu abrite une statue assez connue de la martyre, visage masqué d’un linge, face contre terre. Condamnée à mourir par suffocation à la vapeur par les Romains pour s’être vouée à Jésus, puis décapitée précisément sur ce lieu. La bâtisse ne paye pas de mine, l’intérieur non plus mais il se trouve que quelques nonnes célèbrent les vêpres. Elles sont terriblement âgées et leur chant gracieux est d’une clarté touchante, on dirait un frêle filet d’une eau pure ou le chant d’un petit rossignol chétif. Quelques fois, les voix se perdent dans un souffle. Je suis très émue par ce spectacle. Le dernier « amen » expiré du bout de lèvres, elles disparaissent silencieusement. Leur dévotion et leur amour de Dieu m’impressionnent tellement.
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Il est près de 17h et le soleil couchant lèche les façades d’un pourpre vif. Le temps de traverser l’Ile Tibérine et de contourner le Théâtre Marcellus que l’éclat disparaît dans un gris triste. Il va faire nuit en quelques instants, j’ai un peu de mal à m’y faire. C’est tout juste si l’on distingue les restes des colonnes de marbre parsemant les abords du théâtre. Les touristes arrivent encore en larges vagues plus en amont du côté du Forum. En aval, les temples de la Piazza de la Bocca grillagés perdus au milieu de jardins sauvages et couverts de déchets. Les touristes s’amassent devant le Bouche de la Vérité pour se prendre en photo la main dans la gueule (sensée de refermer si l’on ment selon la légende). Le spectacle est troublant à voir des gens mettre leur main dans cette cavité à un rythme soutenu, faire la grimace, la duckface, le v de la victoire pour un tirage de portrait instantané… sans compter le million de bactéries qui doivent s’y trouver.
Il faut désormais reprendre le bus pour rentrer à l’hôtel et commencer le programme des obligations du conventioneur. Cela démarre par la prise des badges et du sac de goodies et je me jette littéralement sur le mini paquet de chips et le coca (pas de pause déjeuner). Le temps de prendre un long bain et de découvrir qu’il ne faut pas actionner les remous après avoir mis du bain moussant (ou sinon j’aurais pu être une autre Cécile suffoquée d’une bien autre étrange façon). J’arrive néanmoins en retard de 5 minutes et j’ai encore la confirmation que les conventioneurs sont des voraces. Je peine à trouver deux bouts de focaccia ! ça joue des coudes sérieusement. Ensuite vont arriver des légumes grillés et huilés et d’autres frais sur lit d’huile d’olive. Avec ça mon estomac va avoir de quoi faire pour la soirée.
Je ne reconnais pas grand monde. Il y a une quinzaine de français mais je ne les identifie pas ou peu. Les espagnols sont toujours très voyants, bruyants et soudés, la grande majorité reste italienne. Quelques blogueurs connus du milieu n’ont pas l’air dans leur élément. Moi non plus d’ailleurs, j’ai l’impression que mon corps est là mais pas ma tête. Je rencontre mes compagnons de table de la soirée de gala, des français très sympathiques, des belges qui me connaissent du temps où je faisais la convention à Paris et une américaine avec qui j’ai pu sympathiser par internet. Me voilà soulagée d’être à une table ou je ne vais pas devoir compter mes boulettes de pain. Je déplore l’absence de mon ami Sebastian Atelier retenu par des obligations familiales.
On nous dirige gentiment vers l’expo répertoriant les travaux du designer de chez Mattel USA, Bill Greening. La production est impressionnante ! Au fond trônent les barbies de convention de l’année en cours. Par déduction, nous devrions avoir une robe rouge et des cheveux noirs, on verra bien.
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Je n’ai pas le courage de ressortir ce soir, j’ai des ampoules aux pieds et une furieuse envie de dormir. Une autre journée trépidante m’attend. Il y a trop de lieux à voir, c’est frustrant. Je voudrais être télé-transportée aux temps de la Rome Antique pour voir cette grandeur époustouflante. Les femmes y avaient des responsabilités de chefs d’entreprise. Qui sait ? j’aurais peut-être eu ma petite échoppe aux abords du Colisée et aurais vendu des petites statuettes d’argile à l’effigie des gladiateurs ou des divinités.
Samedi 18 nov
La salle des ventes est la première activité du jour. Petite salle avec tables serrées. Beaucoup de barbies des années 80, en majorité des collections de particuliers, quelques artistes surtout italiens. Corinne Thorner vient en coup de vent présenter ses modèles, je ne vois pas encore Artist Creations. Il y a de la perle, de la plume, je trouve que tout se ressemble un peu trop. Il y a néanmoins de gros délires artistiques et c’est tant mieux. Rien ne me tente si ce n’est une Christie Malibu à 50 euros mais je reste sage et préfère les créations de vêtement de Dolly Doll et de Patrizio Cipriano dont j’adore le style.
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Ce matin, circuit touristique à fond. Départ de la Piazza Del Popolo et ses églises jumelles. Ciel azzura comme on dirait ici. Il y a déjà foule même dans les églises qui se visitent ici comme des musées et pour cause la plupart renferment des tableaux de maître, des Caravage en veux-tu en voilà. Il faut déposer une pièce dans le minuteur à lumière. Je ne sais pas si ce régime de on-off lumineux en plus de l’air expiré par les visiteurs dans un endroit confiné convient à un tel type d’oeuvre.
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L’artère principale parsemée de boutiques à la mode mène facilement à la fontaine de Trevi et rebelote cette fois-ci pour la distinguer au grand jour avec une tonne de touristes se prenant en photo devant l’eau bleu piscine. Tout ça pour un film ! Petite halte pour boire une bière locale pas très corsée dans un bar typique où sans mentir le patron dans son survêt de foot met 1/4 h à encaisser mon billet tout en disant bonjour à Pierre-Paul-Jacques qui passent par là..
Direction le Panthéon qui à mon avis est le vestige le plus surprenant de Rome car encore debout. On a peine à imaginer le gigantisme du temple transformé en église. Il convient d’y faire silence mais tout le monde discute là dedans comme sur un marché. Repose ici le tombeau du peintre Raphaël qui passe presque inaperçu à cette échelle.
Il est 15h et le soleil décline vite sur la Piazza Navone et sa forme allongée d’ancien cirque romain. Cela ne change pas si ce n’est que les fleurs ont disparu avec l’hiver. Il y a une armée de vendeurs à la sauvette, du Bengladesh ou avoisinant qui tentent de vous vendre des châles, pâle copie de Burberry. Au bout du 10ème, vous êtes moins aimable et vous leur adresser un non ferme et rageur. C’est saoulant à la longue. Une femme d’âge moyen = la bonne poire assurée.
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La basique San Giovanni vaut le détour car construite grâce à l’argent des rois français. Donc explication en français partout et devinez quoi, deux autres Caravage ! Je me rappelle avoir buté sur leur porte fermée il y a 15 ans et pleuré d’épuisement, c’était en pleine canicule de 2003 ! 36° à 9h du matin.
Dédale de petites rues histoire d’éviter les artères polluées et bruyantes pour tomber devant le Capitole et ses marches à vous achever l’honnête marcheur. Le soleil se couche, il est 16h30. Je veux voir ces tons ocres sur le forum romain juste derrière. Je ne me rappelais de la vue saisissante en arrivant. Cette grandeur, c’est tout bonnement inimaginable et il ne s’agit que de ruines. Avec murs recouverts de marbre et toits de tuiles, ça devait être incroyable. J’imagine l’étranger capturé en Gaule ou en Germanie, arrivant sur cette voie pavée pour être vendu… Au loin on distingue le Palatin, à gauche le marché, un pan de Colisée domine toute perspective. Les visiteurs au fond du forum ressemble à des fourmis.
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Pour info, en 3 jours : 34 km de parcourus, 2 bières, 1 glace café-stratachellia, 1 pizza, 1 ampoule au pied droit, 4 Caravage.
A 17h, tout s’allume, les lampadaires, les devantures des magasins, il est l’heure de rentrer, de délasser les membres douloureux dans un bon bain bouillant avant de se préparer pour le dîner de gala. Je vais faire pauvresse car ma valise ridicule ne me permet pas des fantaisies vestimentaires et je prive également mes convives de cadeaux dignes de ce nom. Reste l’impatience de découvrir la poupée de la convention faite par Bill Greening et Artist Creations, celle de Mattel n’est pas aussi excitante.
Vers 19h, les conventioneurs s’amassent dans le hall de l’hôtel. Certains jouent le jeu du thème de la convention, les années 80 ou revêtent la tenue de gala conseillée. Nous nous retrouvons entre français et il est difficile de faire chic avec la capacité d’une valise cabine. Après une heure de retard, les portes s’ouvrent. Il n’y a pas beaucoup de décorations mais cela ne choque pas dans cette ambiance rose lumineuse. Des ballons baudruches égayent une simple scène. Les organisateurs Artist Creations nous accueillent au micro. Ma table est pour la première fois au premier rang très près de la scène. Je vais enfin voir quelque chose. L’hôtel de table Gerry nous présente : il y a Michelle une américaine, Isabelle et Gregory des français, une suisse, Ada la blogueuse de Papusimilele, Simon blogueur de Doll Observers. La table va se remplir rapidement de cadeaux de table et en son centre trône une barbie blonde DJ en maillot de vinyle rose derrière des platines glitter.
Le dîner commence par une entrée flan à la citrouille et crème fromage bienvenue, tout ceci est un peu froid car la clim est poussée à fond dans la salle pour je suppose éviter les odeurs de poney de 200 personnes. Nous verrons les prétendants au Fashion Show tous très enthousiastes défiler sur la scène en s’agitant frénétiquement. Viennent les antipasti puis une longue pose où tour à tour, les remerciements, prix donnés au collectionneur le plus méritant, vont pleuvoir. Une ravissante espagnole va nous chanter « La Isla Bonita » de Madonna d’une voix supérieure à l’originale. Puis Gerry notre hôte de table, interprétera « Careless Whisper » de George Michael d’un timbre sans fausse note ! sidérant ! Puis vient le plat principal de poulet sur toast d’aubergines, bon mais froid.
Bill Greening viendra faire son petit blahblah sur les années 80, un peu long car il faut traduire en anglais mais au moins on n’est pas perdu comme en Espagne. En premier on découvre la poupée de convention Mattel qui d’après mes convives est la même qu’à la dernière convention de Madrid. Donc tout le monde s’en fout. Elle me plait bien et je la déboxerai sûrement. Puis il révèle ses inspirations pour la création de la poupée de convention sous les exclamations. Elle est à 100 exemplaires seulement. J’aime beaucoup sa robe très 80, c’est une belle pièce. Et à la surprise générale, dans un débit de mitraillette, Alessandro nous apprend qu’il y a une autre surprise sans penser à traduire en anglais. Je capte quelques mots et croit comprendre qu’on a tous une autre poupée mais n’ose y croire, cela n’est jamais arrivé en convention. Et bien si, les organisateurs sortent des boîtes blanches par dizaines de grands cartons. On se retrouve avec une belle barbie blonde en maxi tshirt, vraiment jolie. Autant de choses qui ne logeront pas dans ma valise cabine !!!
Il est plus de minuit et les mignardises et macarons nous attendent au buffet mais une grande partie des gens n’a plus le cœur à boire et à manger tellement la fatigue nous gagne. Le volume sonore, les conversations, le fait de devoir parler en anglais, je n’ai plus de cerveau !
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A 1h30, je peux enfin m’arrêter. Tant pis pour la dance party. Je retiendrai de cette soirée la rencontre de français charmants et solidaires, plutôt rare dans ce milieu et l’attitude pédante des blogueurs à notre table, archi blasés, comme je le suis également dans ce milieu mais j’éprouve toujours beaucoup de plaisir à découvrir mes voisins et à me faire de nouveaux amis. Le yin et le yang de ce monde résumé en une soirée.
Dimanche 19 Novembre
Pour avoir bonne conscience, je fais un autre petit tour par la salle des ventes (sur 2 jours pour cette convention). Pas vraiment de succès pour les artistes dont les créations ornent toujours les stands, encore beaucoup de barbies des années 80 et je m’octroie une Christie Malibu en bon état et une petite robe 70s pour aller avec. Christie Malibu c’est mon amour, ma barbie préférée étant enfant, finie décapitée tellement j’ai joué avec.
Je m’inquiète du concours photo auquel j’ai participé et on me dit que c’est terminé. Il se trouvait au sous-sol (parfait endroit pour motiver les gens), je ne sais pas qui a gagné ni qui étaient les autres participants ! C’est de ma faute aussi, je n’ai qu’à pas courir partout ailleurs qu’en dehors de l’hôtel de convention. Je retrouve mes amis français dans le hall et c’est déjà le temps des adieux. Heureusement, ils sont la confirmation qu’il reste encore de belles personnes avec une vraie âme sincère de collectionneurs.
Le temps est incroyablement beau et clair pour une saison sensée être la plus pluvieuse de l’année. Il fait très frais et calme – peu de voitures le dimanche. Profitons de cette accalmie pour visiter un lieu reposant, la cité antique d’Ostie, proche de la mer. On voit déjà ces vestiges quand l’avion amorce sa descente vers Fiumicino.Il faut se rendre à la gare d’Ostiente en métro puis prendre un train de banlieue qui nous y amène en 20-30 minutes, 10 minutes à pied et on entre dans le parc par la voie antique dallée de pierres de lave. Le site est gigantesque et nécessite une bonne demie journée de visite. Il y a des italiens en famille avec des poussettes (sur ce dallage c’est mission impossible), des français, des russes. Je suis en transe devant des murs de briques ou le marbre visibles du temple d’Hercule. Il en recouvre encore les murs, le sol d’une épaisseur brute d’au moins 8 cm ainsi que les plinthes taillées. Encore une fois, quel gigantisme. On commence la visite par une nécropole et on fait le tour de forum, de capitole, de thermes, de marchés, d’immeubles, de maisons de la classe aristocratique. Les mosaïques sont largement présentes dans des dessins graphiques noirs et blancs ou des assortiments de marbres. On aperçoit quelques fresques dans des tons encore vifs d’ocre et de pourpre. Il y a également une taverne et son comptoir en marbre et des fresques peintes représentant le menu disponible de l’époque. On réalise la modernité d’une ville entière comparable aux nôtres avec des immeubles de 20 mètres de haut dont on voit encore les trois premiers étages ou du théâtre qui pouvait accueillir 3000 personnes. Vous pouvez marcher ou vous voulez dans tout le parc avec la bizarre sensation de rentrer chez des gens tellement les plans sont précis : l’entrée, l’atrium et les chambres avec leur marqueterie de marbre. Au détour des murs sortis de terre, on remarque encore l’estampille du fabricant de briques. Il y a les restes des échoppes des commerçants, des corporations d’armateurs car la ville avait une forte activité portuaire vouée au transport de blé et de sel sans parler des garnisons militaires. Vers 15h, le soleil est déjà bas et renforce le contraste des ombres sur les pierres, les pins de détachent majestueusement, je pourrais rester ici ma vie entière avec pour seuls compagnons des statues sans tête.
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Voilà encore 10 km au compteur à piétiner sur des dalles disjointes. J’ai tellement mal à mon pied, j’ai la nette impression que mon petit orteil va tomber ! Je me traine jusqu’à la gare. Retour à Rome et halte pour le premier repas de de la journée à 16h30 ! Il fait presque nuit. Le bain à remous, mon amour, m’attend toutes bulles dehors. Je réalise avec stupeur que mon ampoule au petit doigt de pied l’a fait « grandir » d’un bon demi centimètre. A la gloire de Rome ! Demain sera bien pire niveau marche mais tout aussi excitant pour les yeux et le cœur.
Lundi 20 Novembre
Dernier petit-déjeuner à l’hôtel de la convention en compagnie des rares conventioneurs encore présents. Les organisateurs font le tour des tables pour savoir si tout c’est bien passé, si l’on est heureux. Je le suis et espère revenir. L’année prochaine le thème sera « Showgirls ». Les paillettes et les plumes ce n’est pas vraiment mon truc. si des amis peuvent me rejoindre, je serais peut-être plus motivée d’autant plus qu’il reste des tonnes de musées à visiter.
Changement de décor pour un hôtel plus central (celui de la convention était en dehors de la première ceinture dans un quartier non touristique) et plus proche de la gare Termini qui nous mènera facilement à l’aéroport. Un bonne adresse découverte pas hasard sur le net. Pas beaucoup de bruit pour l’instant. Plusieurs hôtels se partagent les étages un peu comme à Venise. L’idéal est que c’est à deux encablées du métro et des bus.
La station de métro mène du côté du Forum Impérial aux abords du Colisée. Les marchés de Trajan qui l’on peut visiter de l’intérieur donnent sur la célèbre colonne de Trajan, merveille de conception de de finesse. De l’autre côté de la voie, les abords du forum romain sont maintenant dégagés et visibles d’une promenade. Tout est cadré et dirigé, je n’ai pas connu cela il y a 15 ans, ça se comprend vu le flot de touristes !
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Prochaine visite le Colisée. Hors saison et un lundi et c’est déjà noir de monde à 9h30. Vous vous faites systématiquement harcelé par des pseudo-guides qui moyennant finance vous font couper les files alors qu’il faut simplement acheter son billet à un kiosque peu voyant mais officiel. Pour 12 euros vous visiter le Colisée, la Forum et le Palatin. Je parle plus des vendeurs à la sauvette et de leurs faux châles Burberry ou vendeurs de selfie sticks.
A peine franchies les marches des abords extérieurs du Colisée que je me fais reprendre sèchement par une jeune femme qui m’accuse de couper la file. Une femme en poussette derrière moi s’y met aussi. Toutes les deux sont étrangères, un comble ! Il est vrai que j’ai appris à jouer des coudes pour fendre la foule quand je travaillais dans le domaine de la musique et des concerts et je crois bien que je le fais naturellement. Et comme un fait exprès, je hais les gens qui se trimballent en poussette ! Est-ce qu’on a idée de visiter le Colisée avec une poussette ! avec marches hautes à gravir et pavement disjoint ! Bref, je ne bouge pas d’un pouce. Il n’y a pas vraiment des queues interminables et des heures d’attente !! Non mais c’est vrai ça m’insupporte les gens qui sont là comme au supermarché, à trainer leur viande.
Il faut rejouer des coudes pour se frayer un passage au milieu des terrasses et surtout fendre la multitude des gens qui se prennent en selfie. C’est devenu la norme, c’est monstrueux, ce qui compte c’est d’avoir une belle gueule et pas les siècles d’histoire en arrière plan. Je ne comprendrais jamais. Déjà je trouvais stupide de devoir poser enfant devant des monuments !
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L’avantage comparé à ma visite d’il y a 5 ans, c’est qu’il y a des panneaux explicatifs un peu partout, des toilettes, de l »eau à vendre. On a du mal à faire une photo qui ressemble à quelques choses si ce n’est un tas de pierres plus ou moins ordonné. Le Colisée ne vaut quelque chose que de l’extérieur. En sortant, tout le monde ignore ce pauvre arc de triomphe de Constantin pourtant magnifique, fermé à sa base pour le protéger. On accède ensuite à la Via Sacra qui mène au Forum Romain. Tout est grillagé maintenant et les chats ont disparu. Ils s’étaient totalement approprié le lieu. Parcourir ce lieu vous prend les tripes par la dimension gigantesque des édifices, les plus récents (300-500 après JC)sont encore debout. On peut voir maintenant le lieu où l’on a brûlé César, on identifie mieux les temples grâce à des panneaux en anglais et en italien. Une petite représentation graphique ou en 3D ne serait pas de trop.
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Je ne me rappelle pas avoir gravi des dizaines de marche pour arriver à un promontoir sur le Palatin qui vous donne une idée effrayante de la hauteur du palais. Là on ne voit que les briques des fondations mais tout était recouvert de marbre ou de stuc peint, ça devait se voir à des kilomètres à la ronde. Le Palatin est immense, il faut des heures pour tout traverser et arriver à la terrasse d’où l’on peut voir la forme du Circus Maximus. Il fait grand soleil et malgré une brume de pollution, on voit les thermes de Caracalla. Il y a aussi des thermes au Palatin, on distingue l’aqueduc qui devait amener l’eau et ont été découvertes des conduites en plomb. Avant on pouvait évoluer en toute liberté au milieu des vestiges du Palatin maintenant tout est enfermé derrière barrières. Je pense que les gens pour un bon selfie serait assez idiots pour se prendre un marbre sur la tête.
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De plus ici, les stars se ne sont pas les vestiges mais les mouettes ! Elles ont envahi le site et se posent à 1 mètre de vous et vous narguent. Elles savent que vous êtes stupides vous l’humain. Et tout le monde sort son smartphone pour immortaliser le vulgaire oiseau. Je suis sûre qu’elles ont leur hashtag sur Instagram ! Alors qu’au somment du Palatin, il y a de magnifiques perroquets bleus et verts en liberté mais qui ne se posent pas pour la photo eux.
Le soleil se couche et donne une teinte bleue et rose au ciel, une couleur rouge aux briques. Des gardiens nous indiquent qu’il faut rejoindre la sortie, il est à peine 16h30. Une sirène retentit, il y a des coups de sifflet partout, vite, vite, dehors les touristes, le Forum est déjà plongé dans une semi obscurité. Je ne donne pas cher du touriste égaré en pleine nuit sans lampe de poche ! C’est un coup à expérimenter ceux qui ressentaient les traîtres balancés de la roche tarpéienne.
Les tons sur les parois du Colisée virent à l’or, c’est absolument magnifique. Pendant que j’ai le nez en l’air, des centaines de gens font des selfies ou pire posent de façon ridicule. Et ça y va de la moue, cheveux aux vents, le mollet tendu, la pointe de pied en extension. Des poses que je ne fais même pas prendre à mes poupées ! Je m’amuse de ce spectacle agaçant. Les asiatiques demeurent mignonnes mais nunuches, les hommes écartent tous les bras au dessus de leur tête, cela reste un mystère ! On me demande x fois de prendre des photos ! Je dois avoir une bonne tête de photographe. Je remonter l’escalier près du Colisée pour avoir une meilleure vue et rebelote de poses stupides. Ils sont jeunes et ils sont nés quasiment avec ce culte de l’image, des petits Néron en fait, très occupés par leur nombril (lui au moins il faisait pas semblant, la statue à son effigie mesurait 35 mètres de haut).
Retour douloureux podologiquement parlant vers l’hôtel avant de se mettre à table vers les 6h. Cette fois-ci, je change de gastronomie, j’opte pour des antipasti olives fourrées au anchois frites et des gnocchis à la sauce gorgonzala qui ressemblent à des boules Quiès bien rangées dans mon assiette. En happy hour, vous avez droit à du prosecco et à du limoncello. Pour digérer, gros tour de pâté de maison, il fait très frais. Je repasse devant Sainte-Marie-Majeure et le carillon y va de sa cloche assourdissante. pendant dix minutes. Je ne me lasse pas de la contempler dans sa splendeur baroque. Si mes pieds me le permettaient, je serai repartie pour un tour ! (15 km aujourd’hui).
Mardi 21 Novembre
La journée commence par un incident dans le métro qui fait s’amonceler des centaines de personnes dans un couloir étroit. Tout à fait une situation angoissante et pas un policier ou un militaire en vue – d’ailleurs ils resteront invisibles de tout le séjour à part devant les églises. Le bus est la seule solution mais le résultat est le même, compactage suffocant au point où ma voisine italienne y va de ses « Dio, Dio » et « Mama mia » ! Direction le Vatican. Mais quelle erreur de débutante ! A peine arrivée qu’un ruban de touristes fait déjà le tour de la place, des heures et des heures d’attente. Je comprends mieux les légions de vendeurs à la sauvette essayant de vous fourguer des billets coupe-file. Je suis dépitée. Il y a 15 ans, en plein moins de Juin et pleine canicule, il y avait beaucoup moins de monde mais c’était avant le low-cost et les chinois en goguette. Ayant déjà vu le site, je n’ai pas le courage d’attendre des heures. Idem pour le musée du Vatican et la chapelle Sixtine. Il reste la solution du Château St Ange au bord du Tibre, mausolée de l’empereur Hadrian transformé en forteresse et en résidence « secondaire » papale. Je connais déjà mais j’avais apprécié.
Le ciel ce matin est couvert mais clair, quelques rayons arrivent à percer. Gravir ce tombeau est prenant car les voûtes sont hautes et dégagent une atmosphère solennelle pour arriver à la sorte de crypte où reposait les cendres de l’Empereur. Ce sont ensuite les tours et chemins de garde puis les appartements du Pape avec cour intérieure et style Renaissance. Les salles sont maintenant ouvertes au public et c’est une foison de plafonds à caissons et de murs peints de fresques. De la plus haute terrasse sous l’ange en bronze, on a une vue imprenable de la ville sur plusieurs kilomètres. Je remarque que lors d’attractions dites plus culturelles et un peu pointues historiquement, on retrouve pas mal de français et de russes et mon incontournable Hashtag la mouette.
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Il est près de midi et là il me faut ma dose de peintures et de musées. Le Palazzo Altemps n’est pas trop loin. A force de détours et de recoins, je découvre un charmant quartier typiquement romain à l’Ouest de la Piazza Navona. De jolies ruelles calmes bien étroites à la manière des rues de la Rome Antique, des restos pas trop chers et pas ces pauvres jeunes africains obligés de vous vendre des selfie sticks. Vous vous doutez bien qu’ils font partie d’une chaîne d’exploitation car ils vendent exactement les mêmes produits au mètre carré (châles, selfie stick, colifichets africains, fausses aquarelles). Qui sont les tyrans derrière tout ça ? C’est ce qu’ils leur vendent, le rêve d’une vie meilleure à se faire rembarrer par des touristes.
Surprise ! je débouche sur la Piazza Navona tout au nord et du coup je découvre la devanture d’un magasin de jouet « Il Signo » maison établie depuis 1945. Une petite échoppe qui fait rêver avec des petites voitures, des figurines de fées, des trolls, des poupées espagnoles type Paola Reina, des reborns, quatre barbies vintage, des ooak datées mais pas de barbies de collection et de grandes poupées en porcelaine. Les vitrines sont à thème et magnifiquement agencées. Le magasin est fait pour les gamins qui piquent une crise de nerfs sur la place et qu’il faut calmer urgemment.
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Le Palazzo Altemps est un peu plus loin, belle bâtisse Renaissance. Il n’y a pas un chat, je suis la seule à déambuler dans ce palais s’articulant autour d’un large patio. Les salles, pour la plupart encore avec leurs fresques et plafonds à caissons, recèlent des collections de statues ou vestiges des temples romains. Il y a aussi des pièces égyptiennes ramenées par les Romains, une intéressante exposition de statuettes, gobelets, lampes à huile et objets de décoration de la Rome Antique. Je suis au paradis ! Ce marbre poli m’électrise. J’imagine l’ampleur de l’industrie derrière tout ça. Il est difficile à croire qu’une telle civilisation ait pu se perdre et sombrer dans les temps noirs du Moyen-Age avant de réapparaître à la Renaissance. Il est simple de réaliser que nous aussi nous sommes aussi, actuellement sommes dans les cieux sombres avant de voir apparaître un Phoenix.
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Le jour tombe déjà, juste le temps de reprendre le bus et de se diriger une nouvelle fois vers le Forum Romain pour atteindre le Musée des Marchés de Trajan, inexistant lors de ma dernière venue. Cela permet de visiter les marchés qui jouxtent le Temple d’Auguste de l’intérieur. Dans le hall, une nouvelle expo se prépare… les bustes de marbre sont emballés de cellophane au milieu des visiteurs, des palettes, des outils, des ouvriers dont le volume sonore retentit sous ces voûtes immenses. Le parcours vous mène aux différents niveaux du marché. C’est comme un grand centre commercial avec ses rues intérieures pavées de dalle de pierre volcaniques dont une rue de la soif. Encore une fois, le gigantisme est surprenant, les voûtes sont élancées, les marches aussi. Mais les gravir vous dévoile un Forum Impérial sur toute sa longueur, la nuit venant le spectacle est saisissant car les vestiges s’éclairent au fur et à mesure, tout simplement magique. Avec une petite brise chaude d’été et le parfum des lauriers roses, ça doit être parfait.
Au niveau du Temple, je vois enfin un chat ! Pas un migrant du Forum Romain car il est bien gras, il boit tranquillement l’eau retenue dans les crevasses d’un dallage de marbre de plusieurs siècles, s’étire et s’en va par les escaliers de marbre… la classe intégrale. Le cheminement s’achève dans les salles intérieures du marché avec des morceaux de statues trouvés plus bas dont un hallucinant bout de phalange gros comme ma tête : le colosse d’Auguste mesurait plus de 20 mètres ! gloups ! Des morceaux de frise de fronton du temple sont aussi larges que ma voiture ! Il y a des films intéressants sous-titrés en anglais racontant les excavations du marché. Il y a même un giftshop avec une belle sélection de livres que je ne peux pas ramener !! faute de place. Je craque juste pour un livre pour enfants retraçant la vie de la Rome antique à l’aide de films transparents peints sur photos actuelles, ça permet de bien visualiser la grandeur de cette civilisation et la richesse des décorations de marbres ou peintes.
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Il fait nuit, encore une bonne dizaine de kilomètres engrangés. Demain c’est le retour et je n’en suis pas enchantée. Je serais bien restée là encore quelques jours histoire de voir quelques peintures. Ma passion de la civilisation romaine me vient de mes cours de latin de la 6° à la 1° et pourtant la pédagogie était cauchemardesque à cette époque. Je n’ai plus de souvenirs de la langue mais pour le coup j’arrive décrypter l’italien facilement.
Visiter Rome vous fait réaliser que toute civilisation aussi grande et majestueuse soit-elle a une fin assez commune et silencieuse, chacun reconstruisant son futur sur les vestiges des autres. Peut-être devrais-je en tirer une leçon au niveau professionnel.