Miss Vinyl An 2
Hier, jour anniversaire de la fin de Miss Vinyl, je discutais avec une amie des poupées mais pas que et en conclusion de notre discussion, elle m’a envoyé cette citation :
Ces mots collent parfaitement à mon chemin de vie. Deux ans après une passion professionnelle qui me tenait à cœur, j’ai enfin trouvé ma place.
Pendant 50 ans, j’ai eu l’impression de voir quelqu’un dans le miroir qui était moi sans être moi. J’ai réalisé à quel point, le poids familial qui au départ n’est que bienveillance peut-être une entrave difficile à déchirer. Une histoire féminine et féministe entre une grand-mère qui me gratifiait « t’es trop moche pour te marier » et une mère (que j’adore) qui me poussait à gagner ma liberté.
Il y a deux ans, j’étais confrontée à un mur professionnel et personnel. Ayant investi littéralement ma vie dans mon travail et le monde de la poupée s’écroulant petit à petit, je n’avais plus de solutions. Je déambulais dans les allées du Toy Fair de Nuremberg, à la recherche du produit miracle et ne voyait rien d’enthousiasmant. Les portes se fermaient.
La nuit fut longue, à ruminer, à trouver une solution. Au détour, du miroir de la salle de bains, je me suis regardée bien en face et me suis avouée « ça ne peut plus durer ». Le lendemain matin, temps splendide dans la cité de Rhotenburg, petit paradis hors du temps, je prends quelques photos de maisons médiévales…
Le soir, en rédigeant certainement ce blog et en triant les photos, je tombe sur ce cliché étrange. Je crois voir l’esprit sain, une colombe portant un rameau ! Et c’est un énorme déclic, une explosion atomique dans mon cerveau. Je comprends tout en une fraction de seconde, la vision est claire et nette. Je ressens la présence de mon père comme jamais auparavant. Il me parle presque. Toutes mes décisions sont prises. Je ferme Miss Vinyl, je décide de tenter ma chance avec cet homme charmant et timide rencontré en bal. Et personne ne pourra m’en dissuader.
Suite à cela, tout s’est agencé comme les pièces d’un puzzle magnifique. Le danseur charmant est devenu mon adorable mari, nous vivons dans un petit coin de campagne, au calme.
Il y a eu des dommages collatéraux bien évidement, il a fallu abandonner des lieux et des gens, ça ne s’est pas fait dans la douleur. La culpabilité a été la plus longue à évacuer. La confiance en soi la plus dure à gagner. Mais que tout ceci est excitant !
Aujourd’hui, je suis sur mon rythme de vie. Et je vous rassure, j’ai toujours des fringales de poupées comme jamais. Mais maintenant, je les observe, je les couve du regard au lieu de me demander comment et à quelle vitesse ça se vendra. Et c’est une libération !