Barbie,  Doll Business

NFTs, c’est quoi cette bête là ?

Si comme moi, vous avez été interpellé par ce sigle qui commence à émerger dans le monde de la poupée, vous allez vous demander si on entre pas dans la nouvelle ère de la collection.

Les univers virtuels, les cryptomonnaies, les metaworlds, tout ce jargon ressemble à un mauvais film de science fiction à mon goût.

Et pourtant, il est à nos portes et commence même à bousculer notre monde si feutré de la collection.

Oubliez le frisson d’excitation à l’ouverture des boîtes, la nostalgie à la découverte d’un modèle égaré au fond du placard, l’attachement au bout de plastique de l’enfance ou même à la référence culturelle.

Tout ceci va être balayé par les NFT (Non Fungible Tokens) ou Jeton Non Fungible. Vous ne pouvez pas le tenir dans votre main, c’est juste un certificat numérique unique accordé à un objet numérique.

Ce n’est pas comme une cryptomonnaie. Là, ça ne s’échange pas contre autre chose. Cela a juste la valeur qu’on lui donne et c’est là que les fabricants de poupées ou jouets ont flairé la poule aux œufs d’or de la spéculation.

Gagner de l’argent sans même produire un bout de plastique. Se faire des marges énormes avec peu d’investissement. Voilà la nouvelle donne.

Mattel évidemment, lance la donne avec une collection Balmain x Barbie. 3 modèles de tenues virtuelles sur lesquelles miser.

Que les choses soient claires, vous ne détiendrez jamais la poupée créée pour le visuel ! Juste une création artistique numérique.

Et bien évidemment, dans la foulée, Integrity Toys demande à ses collectionneurs s’ils sont intéressés par le concept.

Ce qui m’énerve au plus haut point, est le syndrome « Mouton de Panurge » de notre société de consommation. La première oeuvre NFT s’est vendue à 69 millions de dollars chez Christie (un collage de milliers de portraits) et ça y est le nouveau veau d’or est arrivé et tout le monde croit devenir millionnaire en un clic.

Gagner de l’argent sans même produire un bout de plastique. Se faire des marges énormes avec peu d’investissement. Voilà la nouvelle donne du fabricant. Le hic est que ce système de transaction est terriblement énergivore et mobilise énormément de temps de calcul et donc d’électricité. Un cauchemar pour notre planète.

Espérons que cela ne soit qu’un effet de mode, un petit pschitt dans l’univers.

Plus d’infos sur le site de Mattel

https://nft.mattelcreations.com

2 commentaires

  • Marie Bertrand

    Affligeant! Pourquoi se fatiguer à concevoir et fabriquer un objet quand on peut se contenter de balancer des images moches? Les deux modèles féminins c’est aussi un peu n’importe quoi, on froisse virtuellement un bout de tissu imaginaire et le tour est joué.
    Je suis en train de rassembler ma collection de Ken pour une exposition de collectionneurs au mois de mars. Quel bonheur de retrouver tous les modèles, de les nettoyer, de les habiller, j’oublie le temps moche dehors. Je pense quand même que la collection c’est toucher des vrais objets, les manipuler, mais les grandes firmes sont intéressées à gagner de l’argent sans peine.
    Bien à vous
    Marie Bertrand

  • Cécile

    Comme vous, je n’imagine pas collectionner quelque chose de virtuel. J’ai besoin de jouer. Mais Mattel a probablement pensé au jeu dans le metavers !
    N’hésitez pas à m’en dire plus sur votre expo, je relaierai l’information.