Les photos circulent sur le net mais je n’ai toujours pas compris si ces vêtements étaient le ticket gagnant des enchères (en plus du NFT) ou si c’était juste pour nous frustrer.
A une heure de la fin de la vente, la black est à 2500$, Barbie à 600$ et Ken à 3000$.
En tout cas, Mattel a bien réussi son buzz et à se faire détester un peu plus des collectionneurs (et il n’y a pas que les « vieux » qui ne comprennent rien à cet évènement).
Perso, j’achèterai un « Ken » Olivier Rousteing, je le trouve magnifique.
Vous remarquerez que sur les photos, Barbie a elle aussi été victime des retouches numériques (adieu les articulations !).
Si comme moi, vous avez été interpellé par ce sigle qui commence à émerger dans le monde de la poupée, vous allez vous demander si on entre pas dans la nouvelle ère de la collection.
Les univers virtuels, les cryptomonnaies, les metaworlds, tout ce jargon ressemble à un mauvais film de science fiction à mon goût.
Et pourtant, il est à nos portes et commence même à bousculer notre monde si feutré de la collection.
Oubliez le frisson d’excitation à l’ouverture des boîtes, la nostalgie à la découverte d’un modèle égaré au fond du placard, l’attachement au bout de plastique de l’enfance ou même à la référence culturelle.
Tout ceci va être balayé par les NFT (Non Fungible Tokens) ou Jeton Non Fungible. Vous ne pouvez pas le tenir dans votre main, c’est juste un certificat numérique unique accordé à un objet numérique.
Ce n’est pas comme une cryptomonnaie. Là, ça ne s’échange pas contre autre chose. Cela a juste la valeur qu’on lui donne et c’est là que les fabricants de poupées ou jouets ont flairé la poule aux œufs d’or de la spéculation.
Gagner de l’argent sans même produire un bout de plastique. Se faire des marges énormes avec peu d’investissement. Voilà la nouvelle donne.
Mattel évidemment, lance la donne avec une collection Balmain x Barbie. 3 modèles de tenues virtuelles sur lesquelles miser.
Que les choses soient claires, vous ne détiendrez jamais la poupée créée pour le visuel ! Juste une création artistique numérique.
Et bien évidemment, dans la foulée, Integrity Toys demande à ses collectionneurs s’ils sont intéressés par le concept.
Ce qui m’énerve au plus haut point, est le syndrome « Mouton de Panurge » de notre société de consommation. La première oeuvre NFT s’est vendue à 69 millions de dollars chez Christie (un collage de milliers de portraits) et ça y est le nouveau veau d’or est arrivé et tout le monde croit devenir millionnaire en un clic.
Gagner de l’argent sans même produire un bout de plastique. Se faire des marges énormes avec peu d’investissement. Voilà la nouvelle donne du fabricant. Le hic est que ce système de transaction est terriblement énergivore et mobilise énormément de temps de calcul et donc d’électricité. Un cauchemar pour notre planète.
Espérons que cela ne soit qu’un effet de mode, un petit pschitt dans l’univers.
A peine sorti, déjà épuisé ! Ce joli coffret très tendance déclenche les sempiternelles spéculations, nous plongeant dans un état d’insatisfaction permanente.
Insatisfaite, je le suis aussi du manque de créativité de Mattel. C’est louable de se donner un vernis tendance en draguant la jeune génération à coups de sportswear de luxe. Mais sincèrement, ça ne fait pas rêver ! Ok cela suit la mode du confinement, de « je vis ma life, mon job, en pyjama à la maison » mais où est la magie ?
La période d’après-guerre a provoqué une envolée créative hallucinante, des froufrous, du tulle à gogo, des broderies, des fleurs. Sevrées par la guerre et les rationnements, les femmes voulaient se repaître d’orgies d’étoffes.
Mais là, franchement, un jogging ! Et je déplore cette mode dans les boutiques également. On ne trouve que ça !
Hier, je regardais sur Arte « La comtesse aux pieds nus » et je pleurais devant les tenues d’Ava Gardner. Je voulais mettre une robe de bal, porter des diams, m’enivrer de cognac, fumer avec un fume-cigarette même si ce n’est que pour faire le tour de mon salon.
The Barefoot Contessa (1954)
Directed by Joseph L. Mankiewicz
Shown: Ava Gardner
Ne laissons pas ce virus et l’utilisation commerciale qui en découle faire de nous des larves, bonnes à mâcher des pubs idiotes.
Barbie s’associe à l’Agence Spatiale Européenne et à l’astronaute Samantha Cristoforetti pour envoyer sa poupée dans l’espace.
En cette semaine mondiale de l’espace, la poupée Barbie à l’effigie de Samantha Cristoforetti a quitté la base de l’ESA en Allemagne et a effectué son premier vol en apesanteur.
Samantha Cristoforetti est la seule femme astronaute européenne. Elle s’entraine pour sa prochaine mission dans l’espace en avril prochain. Barbie sera du voyage afin d’inspirer les petites filles à travers le monde.
« Parfois, de petites choses peuvent planter les graines de grands rêves », dit-elle. « Qui sait? Peut-être que les images de ma poupée flottant en apesanteur stimuleront l’imagination des enfants et les amèneront à envisager une carrière dans les sciences ».
C’est dans le temple du divertissement américain que se tiendra l’exposition « Barbie, une icone culturelle ».
C’est un peu loin pour se faire une petite sortie post-Covid et voir Barbie, notre idole préférée.
Inaugurée en octobre à Las Vegas au sein de The Shops at Crystals, l’exposition honorera plus de 60 ans de Barbie, dont la mythique première poupée Barbie de 1959 avec plus de 150 poupées vintage, artefacts et tenues grandeur nature dans des décors à l’échelle sans oublier des médias vidéo et des entretiens avec des designers Barbie. Dates de tournée supplémentaires à venir.
« Il y a un vrai sentiment de nostalgie quand vous voyez ce qui se passe dans le monde et dans celui de Barbie quand vous étiez enfant – et de suivre l’impact qu’elle a sur notre monde aujourd’hui. »