• Barbie

    Mattel signe avec Hello Kitty

    Mattel a signé un accord de licence avec Sanrio pour des poupées, jeux, puzzles, etc…

    L’accord porte sur les marques Hello Kitty, Keroppi, Chococat, Badtz-Maru, Little Twin Stars, Tuxedosam, Pompompurin, My Melody, Hangyodon et Pochacco.

    Pour une distribution en Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Australie et Nouvelle Zélande à l’automne 2020.

  • Barbie

    Mattel plonge à cause d’une balancelle mortelle

    L’action Mattel chûte de 3% après un avis négatif d’un fonds d’investissement.

    Le fonds d’investissement Bronte Capital a publié un article plus que négatif sur l’avenir de la société internationale.

    Plusieurs points alarmants sont révélés :

    • Mattel n’a pas su prendre le train en marche du numérique
    • American Girl, une marque prestigieuse rachetée par Mattel a vu son aura décliner après son passage à la grande distribution (Toys ‘R Us)
    • La dette de Mattel est énorme. Par conséquent, les investissements ont été limités et le manque d’innovation lié à cet état financier a fait que la marque plonge encore un peu plus
    • La société pâtit d’un management dysfonctionnel (et j’en sais quelque chose…)
    • Mattel a une très mauvaise image puisque dernièrement elle a la réputation de tuer des bébés !

    Est mise en cause, la vente d’une balancelle Fisher Price qui a déjà causé la mort de 30 enfants !

    Mattel, au lieu de retirer le produit au plus tôt, a prétexté que les parents utilisaient cette balancelle d’une mauvaise manière (l’assise est trop large, le bébé n’est pas calé, roule et s’étouffe). Trente décès plus tard, Mattel fini par retirer 4,7 millions de balancelles.

    Balancelle Fisher Price Rock’ N Play
    Source : Bronte Capital - NY Times
  • Barbie

    Barbie toujours dans la tourmente

    Mattel a publié ses résultats du 3ème trimestre 2018.

    Même si l’impact de la faillite Toys’R Us a été minimisé, Mattel peine à trouver un second souffle.

    En Europe, les ventes baissent de 11% pour Barbie.

    Naturellement, vous avez du le remarquer par la maigre offre en hypermarchés sans parler de ma difficulté à me faire livrer.

     

    Mattel à un plan d’attaque ! 

    Restaurer la rentabilité en “reformant des opérations” (terme très vague) semble vouloir dire restructuration salariale en mesures de sauvetage (comme effectuées dernièrement).

    Regagner le sommet en développant les marques phares comme Barbie ? On attend que ça !

    La position finale dans l’organigramme du commerce en ligne et de détail par la valorisation de la propriété intellectuelle ne me laisse présager rien de bon. A mon sens, il faut urgemment retravailler la base Barbie (les enfants et les collectionneurs) qui s’éloignent petit à petit par manque d’intérêt envers une marque qui joue la facilité commerciale.

  • Doll Business

    Donald Trump va t-il couler l’industrie du jouet ?

    La poupée Trump bientôt taxée ?
    La poupée Trump bientôt taxée ?

    La guerre commerciale que livre l’administration Trump à la Chine sonnera t-elle le glas du monde du jouet ?

    Les frais d’importation des biens produits en Chine ont augmenté de 25% sur les déguisements, jeux de plateaux et loisirs créatifs.

    Pour l’instant, les figurines des super-héros favoris des enfants, les poupées Barbies ont échappé à la menace mais pour combien de temps encore ? Les taxes d’importation pourraient augmenter de 25% au 1er janvier 2019 si aucun accord n’est trouvé.

    Au sein d’un marché du jouet qui se porte déjà mal, cela serait un coup dur pour les grands fabricants de jouets comme Mattel et sûrement fatal pour les compagnies plus modestes proches des collectionneurs de poupées comme Tonner ou Integrity Toys.

    Une telle hausse coûterait 10 milliards de dollars à l’économie américaine et une perte de quelques 68 000 emplois selon Rebecca Mond, vice-presidente de la Toy Association. Et bien plus à la Chine qui fabrique 85% de la production mondiale.

    Trump Wars – Card Art

    Mattel indique qu’il serait difficile de jongler entre les différents site de production (Malaise, Vietnam et Indonésie) pour contrebalancer une quelconque défection chinoise. Il en résulterait forcément une hausse de prix et un choix réduit pour le consommateur.

    Il serait dommage que l’industrie du jouet soit obligée de changer subitement ses moyens de production (et de les rapatrier aux Usa comme semble vouloir le faire Donald Trump) alors que la Chine s’est adaptée au marché américain en produisant les jouets à temps pour la période des fêtes.

    Lego a anticipé l’affaire en basant des unités de production près de ses circuits de distribution (les Usa sont desservis par l’usine mexicaine, l’Europe par la danoise, le marché chinois par l’unité chinoise).

    Qui de ces deux géants remportera le bras de fer ?

    Rapatrier la production américaine aux Usa est un vœu pieux voire une utopie délirante mais le constat est là : les Usa ont actuellement un taux de chômage au plus bas même si le reste du monde doit en payer le prix. Et ça, Donald Trump s’en fiche comme de son premier million.

     

     

     

     

  • Doll Business

    Le meilleur des mondes du jouet

    Le monde de la distribution du jouet est en plein bouleversement.

    Après les faillites retentissantes des géants du jouet comme Toys’ R Us aux Etats-Unis, la planète jouet tremble.

    La Grande Récré puis Pic Wic entrent dans le tourbillon des fermetures et des licenciements. Avant le crash fatal, certains décident de repenser le modèle du magasin de jouets.

    C’est un fait, la formule de l’hypermarché ne fonctionne plus. Il y a quelques années, des enseignes pourtant emblématiques outre-atlantique comme le Fao Schwarz de la 5ème avenue ou le Toys’ R Us de Broadway, temples de la rêverie ne faisaient plus recettes. Piano géant ou tyrannosaure dans le hall n’ont pas su retenir les bambins, pas plus que la profusion de décors, références ou démonstrations.

    American Girl de Mattel (grande enseigne de la poupée à jouer) maintient difficilement le concept de magasin-univers. On y trouve les produits joliment mis en scène, des espaces où l’enfant peut exprimer sa créativité à travers différents ateliers, on peut même y customiser une poupée à son image. Malgré un service à la carte, la marque peine et les ventes s’essoufflent.

    Et pourtant, nous sommes nombreux à éprouver une certaine nostalgie du magasin de jouets de notre enfance et à vouloir retrouver cet état de grâce.

    Vu à travers le filtre de notre mémoire, il sent bon le bois ciré sur fond sonore de boîtes à musique. Il y a pourtant fort à parier que cela ressemblait à d’impersonnels rayonnages uniformes éclairés au néon où la poupée côtoie le camion de pompiers dans un désordre charmant voire poussiéreux.

    Ce n’est pas le décor criard ou immense qui créait la magie. Encore moins l’étalage car le choix des références était restreint, souvent fait par le commerçant au plus près du goût de sa clientèle.

    L’émerveillement venait de la rareté non pas matérielle mais émotionnelle.

    Pourquoi acheter un jouet ?

    Souvenez-vous. Si l’on vous autorisait à entrer dans un magasin de jouets, en dehors des anniversaires, c’était certainement en vue d’une récompense. Un bon trimestre scolaire, une bonne action ou un encouragement à surmonter un malheur.

    Sans compter que les parents ou grand-parents ne se gênaient pas pour vous rappeler le coût de cette opération et qu’un livre aurait été plus approprié ! Cette petite pointe de culpabilité vous faisait d’autant plus apprécier le geste parental.

    On avait aussi eu le temps de nourrir nos fantasmes de jouets à travers des catalogues, des publicités dans des journaux pour enfants ou des albums de vignettes. Au mieux, on cochait timidement ces imprimés. On se fendait même d’une lettre au Père Noël. Autant vous dire que le jouet enfin en mains, vous aviez l’impression d’avoir trouvé le Graal.

    Or maintenant, on assiste plus à de la tyrannie émotionnelle. Les parents n’achètent plus un jouet pour récompenser l’enfant mais pour s’assurer (ou se rassurer) de l’amour de leur rejeton. La balle est désormais dans leur camp de ces petits rois et reines, décideurs de l’intention.

    C’est un puits d’amour sans fin. Les jouets sont autant de preuves matérielles. Pour peu que le gamin soit environné d’une famille recomposée et c’est le jackpot.

    Le jouet est un pansement au sentiment. Dans ses circonstances comment éprouver de la satisfaction devant la multitude d’offres ?

    Je me rappelle précisément du moment où j’ai reçu ma première barbie en maillot de bain à 8 ans pour avoir eu un tableau d’honneur. On m’avait bien précisé que c’était un cadeau cher et qu’il fallait que j’y fasse attention. Elle était unique à mes yeux et je l’ai gardée jusqu’à mon adolescence.

    Il est impensable de nos jours de culpabiliser l’enfant. Au contraire, on va lui arrondir les angles d’un monde rugueux, le protéger et lui apporter tout ce dont il a besoin pour se rassurer. Ou pire, déléguer son éducation à une tierce personne d’où l’engouement pour les activités et ateliers en tous genres.

    Quel avenir pour l’univers du jouet ?

    Les grandes enseignes repensent leur modèle. Laisser le choix à un enfant devant une montagne de jouets ne fait qu’engendrer frustration ou désintérêt.

    Les américains ont déjà une réponse à ce phénomène. L’intelligence artificielle comme remède à l’expérience parfois neutre ou carrément ennuyeuse de l’achat. Paradoxalement, l’acheteur a toujours besoin du lien social avec le magasin ou le vendeur mais exige désormais l’absence d’exaspération. Quoi de plus pénible que de faire l’effort de se déplacer et de ne pas trouver le produit voulu !

    La technologie permettra prochainement de gérer la relation client avec une précision chirurgicale. Le but est de devancer vos désirs et de contrôler votre expérience d’achat. A travers des algorithmes et un croisement de big data, on saura ce que vous aimez ou surveillez en ligne pour vous le proposer le pied à peine posé dans un grand magasin.

    On peut même imaginer qu’un robot humanoïde ou un drone viendra à votre rencontre pour vous livrer le jouet idéal dont aurez lancé le nom à votre assistant vocal.

    Et d’ici quelques années, un décor virtuel de magasin d’antan viendra s’incruster en 3D dans votre salon. Vous pointerez du doigt une Barbie virtuelle, l’examinerez à 360°, les spécifications techniques apparaîtront et d’un d’un hochement de tête à reconnaissance faciale vous aurez confirmé la commande.

    Dans le meilleur des mondes du jouet, l’humain perdra sa place. Votre souvenir ne sera plus qu’un bug dans la machine.

    Par Cécile Favotti pour Miss Vinyl
  • Doll Business

    Mattel sous pression en France

    Les professionnels du jouet s’inquiètent de l’avenir de Mattel en France.

    Action Mattel (en Bleu) – Hasbro en jaune

    Malgré que la France soit maintenant le plus large marché du jouet devant le Royaume-Uni, il n’empêche que :

    • l’action Mattel décline d’année en année,
    • Mattel s’est fait dépassé par Playmobil et occupe le 4ème rang du classement des jouets,
    • Mattel a 3 problèmes – l’ affaiblissement du marché de la poupée mannequin, n’est pas un moteur sur le marché la figurine d’action et trop de produits obsolètes en rayons des revendeurs car Mattel n’a pas de politique de reprises d’invendus.

    Sont mises en cause, notre réputation de pays où il est difficile d’établir un business et une méfiance grandissante vis à vis des Etats-Unis dont nous avons depuis Trump une opinion défavorable.

    Devant la défection du Royaume-Uni occupée à réussir son Brexit, la France devient pourtant une porte d’entrée évidente vers le marché gigantesque de l’Union Européenne même s’il n’est pas aisé d’en pousser les lourdes portes administratives et sociales.

    Les enseignes du jouet

    Source : Seekingalpha.com

     

     

     

  • Doll Business

    Doll Limbo

    Pub Barbie
    Pub Barbie

    Depuis des années, vous avez pu constater que je demeure très critique et inquiète quant à l’avenir du commerce de la poupée. En moins d’une décennie, ce milieu a dramatiquement changé.

    Il est loin le temps où Ruth Handler alors directrice de Mattel exigeait que les résultats de ses commerciaux lui soient communiqués chaque semaine, non seulement le chiffre d’affaires mais aussi le ressenti des vendeurs face à leurs clients. Il y avait un rapport humain qui malheureusement a été balayé par les nouvelles technologies actuelles.

    Je ne vais pas faire ma réac en scandant « c’était mieux dans l’ancien temps », mais je me dresse contre le fait que ces fabricants de jouets accrochés à leurs dividendes tentent de nous faire croire que l’on achète encore du rêve comme un enfant dans un magasin de quartier sentant bon le pain au chocolat et l’amour.

    Le merveilleux magasin de Mr Magorium
    Le merveilleux magasin de Mr Magorium

    J’ai plutôt l’impression de réapprovisionner mes étagères dans une grande surface lugubre et froide. La poupée de collection est devenue un produit assouvissant un désir fulgurant et non plus un objet porteur de rêves et de créativité.

    A qui la faute ?

    Aux fabricants qui ont dénaturé l’essence de la collection. Cette profusion de gamme, de modèles, de nouveaux corps et têtes ne fait que masquer le vide de réflexion et de concept.

    Cela me rappelle une expérience vécue lors d’un voyage.

    A l’été 1978, mes parents nous emmènent mon frère et moi en vacances en Hongrie en pleine période de guerre froide et du mur de Berlin (mon père était un grand excentrique). J’ai 10 ans et je garde un souvenir vif de Budapest. L’ambiance y était très proche du film d’Hitchcock « Le Rideau Déchiré ». De larges artères urbaines vides de voitures et de gens. Des rideaux gris de crasse qui se lèvent au passage de touristes bien visibles dans leurs vêtements de l’Ouest. De rares langues qui se délient dans la crainte et la suspicion.

    Pour nous faire marcher des kilomètres, mes parents nous soudoyaient avec des glaces ou des brimborions car les monuments aux morts soviétiques ne ne nous intéressaient guère.

    En quête de souvenirs ou jouets à ramener, on atterrit dans un grand magasin, très art deco avec de magnifiques vitrines richement décorées d’artisanat local dont des jouets en bois. Vibrant d’excitation, nous voilà nous ruant sur les portes. L’intérieur est tout autre. Les rayons sont là et bien vides. Il y a une vitrine avec quatre jouets qui se battent en duel. Une première vendeuse nous explique en allemand qu’il n’y a plus de jouets en stock que tout a été vendu. Avec un charmant sourire, elle nous presse de parler à son chef qui a le même discours avec une courtoisie encore plus prononcée. Mes parents ont bien compris que ce sourire forcé masquait bien leur incapacité à produire quoi que ce soit, qu’il en était ainsi dans un pays communiste (ils avaient déjà expérimenté la chose lors d’un séjour à Berlin Est).

    J’ai alors observé un défilé de vendeuses, peut-être 8 ou 10, parfaitement espacées d’un mètre les unes par rapport aux autres, derrière un magnifique comptoir en bois lustré et dorures rutilantes devant des vitrines somptueuses présentant un exemplaire unique de chaque article. Comme devant une chaîne de montage en usine, elles se chargeaient de prendre votre article, le refiler à leur collègue dans un ballet gracieux et toujours aimable. Une bonne demie-heure après, vous pouviez obtenir votre article emballé. Tout ceci, dans une atmosphère lourde et pesante. On les sentait surveillées, le chef étant à l’affût du moindre signe de subversion envers un touriste de l’Ouest.

    L’attitude de nos chers fabricants de jouets est semblable. Trop occupés à gratifier leurs investisseurs de dividendes juteux, ils s’activent frénétiquement à décorer leur siège social de dorures clinquantes, à se redorer le blason à coups de campagnes publicitaires et d’opérations marketing, à “brainstormer“, à “think tanker“, à “pro-activer” pour trouver l’idée géniale du produit miracle et en poussant la porte, il n’y a rien de concret… Rien à vendre.

    Think Tank
    Think Tank

    Pour réduire les coûts, les intermédiaires ont été supprimés. Pourquoi garder des revendeurs, ils prennent de la marge pour rien. Il suffit de monter une boutique en ligne directe avec le consommateur, d’y mettre les produits et ça se vendra tout seul, n’est-ce pas TonnerDirect, coupant l’herbe sous le pied de ses propres revendeurs pourtant fidèles mais jamais récompensés. Le client n’en a rien à faire de si c’est vendu avec un sourire ou un conseil ou même une bonne photo, “il veut sa came point barre” pensent-ils.

    Cela a sûrement marché un temps, le temps de l’abondance et de la goinfrerie. Mais en ces périodes de crise où tout le monde compte ses sous en poche, il est judicieux d’avoir un conseil de professionnel. Et cessez de croire que l’acheteur est suffisamment bête pour gober n’importe quel bobard. Vous ne ferez pas passer une barbie de Noël 2016 en forme de vessie pour une lanterne de Reine des Neiges.

    barbienoel2016

    Mea culpa, j’ai longtemps cru que distiller ma passion à travers mes photos suffirait à apporter un peu de joie et de paillettes dans notre morne quotidien. Si vous, les fans, avez toujours la passion de la collection, sachez que les fabricants ont bien longtemps perdu le souffle. La crise a eu raison des esprits innovants et créatifs. S’est installée une morosité ambiante qui a parcouru toute la chaîne allant du créateur au revendeur puis au client. La foi s’est éteinte.

    Mais comme dans tout système totalitaire qu’il soit communiste au capitaliste où l’on essaie de faire disparaître les croyances, celle-ci finira bien par revenir d’elle-même, j’en suis persuadée. En attendant que ce beau jour arrive, je m’en vais jouer les ermites quelque part, parmi les ours peut-être. Je continuerai à me focaliser sur la beauté et non les fruits fictifs d’un commerce perdu dans les limbes de la crise.