Joyeux Noël 2025 !

Les photos de Miss Vinyl – Cécile Favotti

Va t-il falloir se contenter de la médiocrité ambiante ? Ou d’un « C’est mal fait mais n’ayant pas autre chose à me mettre sous la dent, j’achète quand même« …Ou comment Mattel élève le « pigeonnage » au niveau de grand art.
La poupée est belle, même si les traits des cils et de l’eyeliner peuvent être un peu tremblotants. Profusion de nœuds et strass collés. Est-ce pour nous faire oublier la laideur de ses coutures approximatives et visibles en fil ivoire sur du blanc ?
C’est le détail qui ruine l’ensemble. De plus, les chaussures sont bien trop grandes et ne tiennent absolument pas malgré le collant. Et les pans de nœuds sont simplement coupés et commencent à s’effilocher.


La vraie surprise c’est le dessous qui ne se voit pas ! Un fond de robe finement cousu qui mériterait de se montrer seul.


La prochaine fois, je ne me comporterai plus comme une collectionneuse fidèle et confiante. J’attendrai que la poupée silkstone soit en soldes comme toutes les précédentes.
J’étais très excitée à l’idée de recevoir cette Silkstone si noire, une première dans la ligne.
On retrouve le classicisme que l’on aime chez Robert Best, c’est « couture » certes mais ça croule de détails inutiles. « Less is more » comme disait l’architecte. Les énormes boucles d’oreilles sont de trop. De simples clous auraient été parfaits. Ce que je trouve laid, ce sont les chaussures avec ces gros nœuds plastiques. La simple chaussure à ruban a du être sacrifiée sur l’autel du cahier des charges.
Armez vous de patience si vous voulez jouer avec car son corps est recouvert d’un body en plastique bien scotché qui laisse des traces de colle. De plus, elle a une culotte en plus du collant qui une fois enlevé est une horreur à remettre tellement le mollet est serré. Le collant n’adhérant pas à l’entre-jambe, elle ne tient plus sur son socle.
Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas touché à la coiffure. Par contre, j’ai « gonflé » les pans de la robe avec du papier de soie pour un effet « robe à paniers ».
Vu le nombre de production (20 000 ex !), je pense qu’elle sera soldée. J’en achèterai sûrement une autre pour la relooker.
Comparé aux précédentes, je trouve quand même que Mattel est sur la bonne voie de la rédemption Silkstone.
Personne dans mon entourage ne connaissant réellement l’étendue de ma collection de Barbies et ne sachant jamais quoi acheter (la peur des doublons qui personnellement ne me gênerait pas), je n’obtiens quasiment jamais de Barbies à mon anniversaire ou à Noël.
Du coup, je me fais des « auto-cadeaux » qui répondent à l’adage « On est jamais aussi bien servi que par soi-même« . Et cette Barbie Linda Kyaw répondait à mon désir.
Sauf la robe…Surtout les broderies qui sont surlignées d’une couture blanche qui tranche trop avec le fond abricot, un peu trop jaune et pas vraiment « nude ». Et cela se repasse difficilement car la robe a un body intégré. Les gants ne sont pas attachés au manteau et ses bras sont recouverts de plastique (que j’ai laissé des fois que le satin noir tache). D’ailleurs, au repassage, le manteau a dégagé une forte odeur chimique (de teinture je suppose).
Hormis ce détail, la poupée est superbe malgré le clinquant des bijoux en plastique. Elle va rejoindre ses copines en vitrine, entre la Versace, la Christabelle.
Gene lâche son balai et médite sur le sens de la vie. Qu’il est ardu d’être une sorcière toujours glam !

Mon premier achat OOAK a été une poupée Magia2000, dans les années 2000, avant même le commencement de l’aventure Miss Vinyl.
L’élégance intemporelle du noir et blanc m’avait attirée. Mais la poupée d’origine (une Barbie City Seasons London) a mal vieilli. J’ai donc décousu le vêtement et y ai ajouté des boutons pressions pour qu’il devienne « jouable ». J’ai enlevé ceinture et collier bling bling Chanel, l’immense traîne (pour l’instant au nettoyage) et les escarpins argentés et ai opté pour un « less is more« .
Je trouve que ça lui va divinement bien.


Mattel opte pour des boucles d’oreilles en plastique même pour les Silkstones, c’est bien dommage, ce gros trou ne permet pas la tenue de boucles d’oreilles traditionnelles.
Enfant, la coiffure de cette Barbie Funtime me désespérait. Comme toutes les petites filles, je rêvais de coiffer (et couper…) une opulente et souple crinière blonde, je n’ai eu que des baguettes de tambour éternellement séparées en couettes ! Elle a passé des nuits entières, les cheveux mouillés réunis en queue de cheval, rien n’y faisait, et rien n’y fait toujours maintenant.
La tenue (une des seules rescapées de mon enfance) est #2074 Donny & Mary Osmond de 1977, achetée à l’époque en Allemagne. Je n’ai malheureusement plus les belles bottes ivoire.

Coiffure difficile à dompter tant les boucles partent dans tous les sens et les mèches sont de longueur très inégales. Cela mérite d’être fixé avec du gel pour une coiffure très « Queen Elisabeth« .



Je me rappelle bien de mes rentrées scolaires. Le cartable était neuf et la tenue, savamment pensée quelques jours avant, l’était tout autant.
J’ai souvenir d’avoir porté fièrement un pull en mohair rose clair tricoté par ma mère sur un sous-pull marron (c’était les années 70), pantalon de velours finement côtelé et kickers, couple à la « stone » et lunettes écailles. La classe !




Séance de photos avec 2 jeunes filles qui posaient pour la premières fois. Nouvelle expérience de photographie, sortir de sa zone de confort, et quel confort ! Le studio où tout est maitrisable, de la lumière à la pose de la poupée, à la nature où par définition rien n’est prévisible.
Puki était là bien évidement, en porte bonheur, en tenue de rando, avec son petit sac à dos.

J’ai près de 200 photos à traiter. Je n’étais pas la directrice artistique de cette séance, une autre photographe dont c’est la passion a pensé ces héroïnes de bois magiciennes. L’environnement est le Moulin de la Mer à Matignon pas loin de chez moi.

C’était amusant de voir 3 photographes femmes appréhender les directives des poses, les cadrages, le style. Et d’apprécier la confiance et l’aplomb de ces adolescentes. On voit que c’est une génération biberonnée à l’image.
Cela a été une expérience incroyable et ultra positive. D’autres photos prochainement.