Doll Business

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    Adieu Tom Courtney

    Le talentueux ex-directeur artistique de Tonner nous a quitté la semaine dernière. C’est un véritable choc pour la communauté des collectionneurs de poupées.

    Tom Courtney

    J’ai tout d’abord cru à une fake news tant l’annonce me paraissait improbable. Mais c’est un fait, Tom Courtney, talent indissociable de la marque Tonner et de Tyler a fait ses adieux prématurément. Le 2 janvier, il a été retrouvé inanimé dans les rues d’Alexandria (VA), les secours n’ont pu le réanimer. J’ai de la peine pour sa famille, sa sœur et ses nièces dont il parlait souvent sur les réseaux sociaux.

    On se souviendra de sa personnalité fantasque, haute en couleurs, souvent émaillée de profonds désespoirs et de doutes. Il avait pourtant un talent indiscutable. Les grandes années Tonner, créatives et audacieuses, on les lui doit. Les collections “Alice” aussi dont il était fan. Les catalogues retraçant la vie imagée de Tyler et ses amis nous ont tant fait rêver.

    Je pense d’ailleurs que la magie Tonner a commencé à s’éteindre quand il a été limogé de la société. Il avait certes des avis prononcés qui lui ont valu sûrement sa place mais il était le complément parfait à un Robert Tonner timide et taciturne.

    Il était un styliste et un designer débordant de créativité et un photographe tout en sensibilité.

    Son blog et ses commentaires souvent acerbes et à l’emporte-pièce reflétait sa personnalité entière. Il balançait tout en toute sincérité. Un trait d’esprit qui va nous manquer cruellement désormais.

    Photo de Tom Courtney

  • Doll Business

    Les poupées en danger à cause de Trump ?

    Dans la guerre commerciale qui oppose les Etats-Unis et la Chine, Donald Trump met une claque aux professionnels du jouet.

    Le président américain s’est exprimé sur Twitter et a contre-attaqué face à la soit-disant mauvaise foi des exportateurs chinois.

    En effet, la Chine s’étant engagée à importer plus de biens américains et à moins exporter de Fentanyl, ce médicament/drogue anti-douleur qui fait des ravages aux Usa.

    Estimant, que la trêve n’avait pas été respectée, Trump a décidé de la mise en place, à partir du 1er septembre 2019, d’une surtaxe de 10% des biens de grande consommation importés jusqu’alors non taxés.

    Attendez-vous à voir les prix des poupées faire un bond !

    Qui veut acheter ma poupée Trump 10% plus chère ?
  • Barbie,  Doll Business

    MGA Entertainment descend Mattel en flammes.

    Le géant américain du jouet a eu des propos très durs envers son concurrent.

    MGA ne rigole pas…

    Le grand patron de MGA Entertainment (Bratz, Moxie Girlz, Lalaloopsy, L.O.L. Surprise!), Isaac Larian, déclare que l’action Mattel ne vaut pas plus de 6$ (actuellement à 11.85$)

    Larian prédit aussi une faillite prochaine de Mattel si le statu quo de l’entreprise n’est pas arrangé. “Ils n’ont personne venant du monde du jouet au sein de leur conseil d’administration sauf un gars qui dirige une société Top Toys au Danemark, qui plus est, a mis la clé sous la porte !”.

    En début de semaine, Mattel a refusé l’offre de MGA.

  • Doll Business

    Annonce Officielle – Official Annoucement

    Miss Vinyl ferme définitivement la boutique le Dimanche 31 mars 2019

    Miss Vinyl officially closes on March 31th 2019

    Je m’explique plus longuement ICI / More informations HERE


    Vos commandes et précommandes (Ryan Roche, Annora Monet) en cours sont maintenues et seront expédiées.


    Your orders and preorders (Ryan Roche, Annora Monet) are still on and will be shipped.


    Dès vendredi, des promotions sur les rayons Barbie, Tonner, Hot Toys

    On Friday, check the store for some discounts on Barbie, Tonner and Hot Toys.

  • Doll Business

    Donald Trump va t-il couler l’industrie du jouet ?

    La poupée Trump bientôt taxée ?
    La poupée Trump bientôt taxée ?

    La guerre commerciale que livre l’administration Trump à la Chine sonnera t-elle le glas du monde du jouet ?

    Les frais d’importation des biens produits en Chine ont augmenté de 25% sur les déguisements, jeux de plateaux et loisirs créatifs.

    Pour l’instant, les figurines des super-héros favoris des enfants, les poupées Barbies ont échappé à la menace mais pour combien de temps encore ? Les taxes d’importation pourraient augmenter de 25% au 1er janvier 2019 si aucun accord n’est trouvé.

    Au sein d’un marché du jouet qui se porte déjà mal, cela serait un coup dur pour les grands fabricants de jouets comme Mattel et sûrement fatal pour les compagnies plus modestes proches des collectionneurs de poupées comme Tonner ou Integrity Toys.

    Une telle hausse coûterait 10 milliards de dollars à l’économie américaine et une perte de quelques 68 000 emplois selon Rebecca Mond, vice-presidente de la Toy Association. Et bien plus à la Chine qui fabrique 85% de la production mondiale.

    Trump Wars – Card Art

    Mattel indique qu’il serait difficile de jongler entre les différents site de production (Malaise, Vietnam et Indonésie) pour contrebalancer une quelconque défection chinoise. Il en résulterait forcément une hausse de prix et un choix réduit pour le consommateur.

    Il serait dommage que l’industrie du jouet soit obligée de changer subitement ses moyens de production (et de les rapatrier aux Usa comme semble vouloir le faire Donald Trump) alors que la Chine s’est adaptée au marché américain en produisant les jouets à temps pour la période des fêtes.

    Lego a anticipé l’affaire en basant des unités de production près de ses circuits de distribution (les Usa sont desservis par l’usine mexicaine, l’Europe par la danoise, le marché chinois par l’unité chinoise).

    Qui de ces deux géants remportera le bras de fer ?

    Rapatrier la production américaine aux Usa est un vœu pieux voire une utopie délirante mais le constat est là : les Usa ont actuellement un taux de chômage au plus bas même si le reste du monde doit en payer le prix. Et ça, Donald Trump s’en fiche comme de son premier million.

     

     

     

     

  • Doll Business

    Le meilleur des mondes du jouet

    Le monde de la distribution du jouet est en plein bouleversement.

    Après les faillites retentissantes des géants du jouet comme Toys’ R Us aux Etats-Unis, la planète jouet tremble.

    La Grande Récré puis Pic Wic entrent dans le tourbillon des fermetures et des licenciements. Avant le crash fatal, certains décident de repenser le modèle du magasin de jouets.

    C’est un fait, la formule de l’hypermarché ne fonctionne plus. Il y a quelques années, des enseignes pourtant emblématiques outre-atlantique comme le Fao Schwarz de la 5ème avenue ou le Toys’ R Us de Broadway, temples de la rêverie ne faisaient plus recettes. Piano géant ou tyrannosaure dans le hall n’ont pas su retenir les bambins, pas plus que la profusion de décors, références ou démonstrations.

    American Girl de Mattel (grande enseigne de la poupée à jouer) maintient difficilement le concept de magasin-univers. On y trouve les produits joliment mis en scène, des espaces où l’enfant peut exprimer sa créativité à travers différents ateliers, on peut même y customiser une poupée à son image. Malgré un service à la carte, la marque peine et les ventes s’essoufflent.

    Et pourtant, nous sommes nombreux à éprouver une certaine nostalgie du magasin de jouets de notre enfance et à vouloir retrouver cet état de grâce.

    Vu à travers le filtre de notre mémoire, il sent bon le bois ciré sur fond sonore de boîtes à musique. Il y a pourtant fort à parier que cela ressemblait à d’impersonnels rayonnages uniformes éclairés au néon où la poupée côtoie le camion de pompiers dans un désordre charmant voire poussiéreux.

    Ce n’est pas le décor criard ou immense qui créait la magie. Encore moins l’étalage car le choix des références était restreint, souvent fait par le commerçant au plus près du goût de sa clientèle.

    L’émerveillement venait de la rareté non pas matérielle mais émotionnelle.

    Pourquoi acheter un jouet ?

    Souvenez-vous. Si l’on vous autorisait à entrer dans un magasin de jouets, en dehors des anniversaires, c’était certainement en vue d’une récompense. Un bon trimestre scolaire, une bonne action ou un encouragement à surmonter un malheur.

    Sans compter que les parents ou grand-parents ne se gênaient pas pour vous rappeler le coût de cette opération et qu’un livre aurait été plus approprié ! Cette petite pointe de culpabilité vous faisait d’autant plus apprécier le geste parental.

    On avait aussi eu le temps de nourrir nos fantasmes de jouets à travers des catalogues, des publicités dans des journaux pour enfants ou des albums de vignettes. Au mieux, on cochait timidement ces imprimés. On se fendait même d’une lettre au Père Noël. Autant vous dire que le jouet enfin en mains, vous aviez l’impression d’avoir trouvé le Graal.

    Or maintenant, on assiste plus à de la tyrannie émotionnelle. Les parents n’achètent plus un jouet pour récompenser l’enfant mais pour s’assurer (ou se rassurer) de l’amour de leur rejeton. La balle est désormais dans leur camp de ces petits rois et reines, décideurs de l’intention.

    C’est un puits d’amour sans fin. Les jouets sont autant de preuves matérielles. Pour peu que le gamin soit environné d’une famille recomposée et c’est le jackpot.

    Le jouet est un pansement au sentiment. Dans ses circonstances comment éprouver de la satisfaction devant la multitude d’offres ?

    Je me rappelle précisément du moment où j’ai reçu ma première barbie en maillot de bain à 8 ans pour avoir eu un tableau d’honneur. On m’avait bien précisé que c’était un cadeau cher et qu’il fallait que j’y fasse attention. Elle était unique à mes yeux et je l’ai gardée jusqu’à mon adolescence.

    Il est impensable de nos jours de culpabiliser l’enfant. Au contraire, on va lui arrondir les angles d’un monde rugueux, le protéger et lui apporter tout ce dont il a besoin pour se rassurer. Ou pire, déléguer son éducation à une tierce personne d’où l’engouement pour les activités et ateliers en tous genres.

    Quel avenir pour l’univers du jouet ?

    Les grandes enseignes repensent leur modèle. Laisser le choix à un enfant devant une montagne de jouets ne fait qu’engendrer frustration ou désintérêt.

    Les américains ont déjà une réponse à ce phénomène. L’intelligence artificielle comme remède à l’expérience parfois neutre ou carrément ennuyeuse de l’achat. Paradoxalement, l’acheteur a toujours besoin du lien social avec le magasin ou le vendeur mais exige désormais l’absence d’exaspération. Quoi de plus pénible que de faire l’effort de se déplacer et de ne pas trouver le produit voulu !

    La technologie permettra prochainement de gérer la relation client avec une précision chirurgicale. Le but est de devancer vos désirs et de contrôler votre expérience d’achat. A travers des algorithmes et un croisement de big data, on saura ce que vous aimez ou surveillez en ligne pour vous le proposer le pied à peine posé dans un grand magasin.

    On peut même imaginer qu’un robot humanoïde ou un drone viendra à votre rencontre pour vous livrer le jouet idéal dont aurez lancé le nom à votre assistant vocal.

    Et d’ici quelques années, un décor virtuel de magasin d’antan viendra s’incruster en 3D dans votre salon. Vous pointerez du doigt une Barbie virtuelle, l’examinerez à 360°, les spécifications techniques apparaîtront et d’un d’un hochement de tête à reconnaissance faciale vous aurez confirmé la commande.

    Dans le meilleur des mondes du jouet, l’humain perdra sa place. Votre souvenir ne sera plus qu’un bug dans la machine.

    Par Cécile Favotti pour Miss Vinyl
  • Doll Business

    Picwic ferme 20% de ses magasins

    Picwic, autre enseigne de la grande distribution du jouet, mord la poussière.

    Après Toy’s R Us et La Grande Récré, c’est au tour de l’enseigne nordiste de subir la crise du jouet.

    Fondée il y a 40 ans par la famille du groupe Auchan, le groupe comprend 25 magasins dans toute la France soit une masse salariale de 455 personnes.

    Sont concernés par la fermeture, les magasins de : Englos-lès-Géants, Sainte-Geneviève-des-Bois, Rennes, Gennevilliers et Sarcelles. 48 emplois vont êtres supprimés avec possibilité de reclassement

    Soit dit en passant, lors de mon dernier passage au magasin de Rennes, à ma question ” vous avez des barbies de collection ? “, la réponse fut : ” des barbies quoi ??? “

  • Doll Business

    Le légendaire magasin de jouets FAO Schwarz ré-ouvre en novembre

    FAO-Schwarz Flagship store
    FAO-Schwarz Flagship store

    Le magasin emblématique FAO-Schwarz ouvrira ses porte au mois de novembre 2018.

    1800 m2 pour être émerveillé(e)

    L’enseigne promet une expérience d’achat incomparable avec des démonstrateurs produits, des magiciens, des personnages costumés en plus des vendeurs.

    Pour ceux qui ont connu l’ancien magasin sur la 5ème avenue de New York auront le plaisir de retrouver le mythique piano de Tom Hanks dans le film “Big“.

    Tom Hanks dans le film BIG

    Ce nouveau magasin situé au sein du Rockfeller Center de New York City servira de magasin phare et le groupe qui détient la marque espère créer d’autres magasins plus modestes dont un en Chine et un second à l’aéroport de La Guardia (NY).

    En quoi cela est-ce nouveau ?

    Autrement dit, FAO refait EXACTEMENT ce qu’il a détruit quelques années plus tôt !!

    J’ai constitué la majorité de ma collection Barbie et Gene dans les années 90 en écumant les FAO de San Francisco, Las Vegas, San Diego, etc… Il y en avait dans chaque grande ville américaine.

    Certes le magasin renaît de ses cendres mais était-ce la peine dans arriver à des licenciements massifs et de la détresse sociale pour refaire la même chose ? Le consumérisme ou comment vous faire croire que c’est une idée super tendance alors que cela existait déjà30 ans  auparavant !

    Ah oui ! mais c’est vrai la génération “millenium n’était pas encore née !